Face au pompage excessif du pétrole et le gaz pour l'exportation et la consommation nationale, l'Algérie commence petit à petit à opter pour l'énergie solaire et éolienne. Des spécialistes du centre de développement des énergies renouvelables (CDER) mettent en relief le fait que le pays a deux atouts majeurs à savoir un vaste territoire et un fort taux d'ensoleillement, qui lui permettent d'avoir un accès facile à la production de l'électricité grâce à l'inépuisable source solaire, à titre majeur, en attendant la réalisation envisagée d'au moins une centrale nucléaire de production d'électricité. Ainsi, le programme national de développement des énergies qui s'étale jusqu'à 2030, ressort qu'à long terme au moins 15% de l'électricité sera produite à partir du solaire. Actuellement 2.400.000 watts provenant d‘installations solaires, sont produits à travers le pays et mis à la disposition des citoyens. Se caractérisant par leur accès difficile, leur isolement, et leur éloignement de tout réseau d'alimentation en énergie électrique entre autres, quelque 1.000 familles vivant au niveau de 18 villages de l'extrême sud du pays ont bénéficié de l'électrification rurale par l'intermédiaire de l'outil solaire. L'élargissement de l'expérience et l'exploitation de kits photovoltaïques de diverses conceptions pour produire de l'électricité ont été mis en évidence dans la région des Aurès et ses prolongements. Khenchela, Tebessa et Oum El Bouaghi ont respectivement mis en service des kits solaires d'une capacité totale de 90.000 watts pour le pompage des puits de parcours et les télécommunications. La région de Batna qui exploite, déjà, des Kits d'une capacité de 7.500 watts, a bénéficié pour cette année 2011, de l'acquisition d'équipements solaires destinés à alimenter en électricité 80 foyers vivant dans le sud-ouest de la wilaya. Même si la percée de l'énergie solaire est timidement perçue dans la wilaya de Batna, comparativement à Djelfa, par exemple, qui a des kits d'une capacité de presque 120.00 watts, on a le sentiment que la région des Aurès avec ses grands espaces semi-arides, ses zones difficiles d'accès et ses ilots d'habitations éparses, est prise en compte pour l'installation d'un maximum d'équipements photovoltaïques. Outre la protection de l'environnement, l'un des points forts des installations solaires est le coût faible de l'investissement, la satisfaction facile des besoins énergétiques des foyers même les plus isolés et la consommation presque gratuite de l'énergie électrique. Les Kits photovoltaïques collectifs et individuels actuellement exploités permettent à chaque foyer d'avoir de l'eau potable, d'utiliser 5 lampes pour l'éclairage, un réfrigérateur, un téléviseur et un ventilateur. Nasreddine Bakha In L'Est