APS/ Ouvert il y a un peu plus de trois ans, le parc d'attractions aquatiques “Lompi parc family”, situé à une vingtaine de km au nord de Batna, est en passe de devenir une attraction régionale majeure, très prisée par les familles. Il accueille en effet, lors des “pics” des week-ends d'été, jusqu'à 4.000 visiteurs venus des wilayas aussi bien du littoral, de l'arrière-pays que du Sud-est, y compris celles de Ghardaïa et d'El Oued qui ne sont pas “la porte à côté”. Hicham Djezzar, rencontré en fin d'après-midi sirotant des rafraîchissements en compagnie de ses deux enfants, d'une petite nièce et d'un neveu au restaurant de l'aquaparc, estime que ces lieux constituent un “authentique acquis” pour la wilaya des Aurès. L'accueil, la sécurité, l'hygiène sont d'un “bon niveau”, assure cet émigré de 40 ans établi à Marseille (France) pour qui le vrai plus, “c'est cette ambiance très familiale qui y règne”. Rencontrées au sortir des douches de l'aquaparc qui compte cinq piscines et sept toboggans, les deux cousines Wafaa (13 ans) et Aïcha (15 ans) habitant respectivement Biskra et Batna lâchent à l'unisson : ”c'est magnifique, surtout les époustouflantes glissades aquatiques”. Ouvert en juin 2008, le “Lompi parc family”‘ compte au total 24 jeux et attractions pour enfants et adultes (jeux gonflables, trampoline, tamponneuses, swing, karts et quads) répartis au milieu d'un cadre naturel agréable sur un terrain de 22 hectares loué à la commune de Djerma. “Parking, restaurants, pizzerias, crémeries, espace de prière et lieux d'aisanceà toutes les prestations nécessaires sont là pour offrir à nos visiteurs des moments de quiétude et d'évasion”, affirme le jeune directeur-adjoint Karim Chaâbna. “L'aquaparc reçoit quotidiennement entre 800 et 1.000 personnes”, ajoute ce cadre qui précise que les week-ends, ce sont plus de 4.000 personnes qui sont accueillies. La pleine saison d'activités s'étire de juin à août, précise Chaâbna avant d'ajouter que le parc ouvre le reste de l'année durant les week-ends et les vacances scolaires. Pendant ces périodes, l'essentiel des visiteurs viennent en voyages organisés, particulièrement des wilayas du Sud. “Au printemps dernier, il nous arrivait de recevoir jusqu'à 600 personnes par jour”, indique le directeur-adjoint qui évoque toutefois un recul d'activités durant le mois d'août en raison du ramadhan même si, ajoute-t-il, “le parc est ouvert une heure après le f'tour”. Pour palier le manque de moyens de locomotion desservant le site du parc, son administration a pris, cet été, l'initiative de transporter gratuitement en aller-retour les habitants de la capitale des Aurès. Ce sont au total cinq bus qui assurent, chacun, quatre navettes quotidiennes à partir des grandes cités urbaines “Parc à fourrages”, ”1.020 logements”, “La gare”, “742 logements” et “1.200 logements”, précise Chaâbna qui souligne que ce transport gratuit pourrait être élargi l'année prochaine à la ville de Constantine. Le bonheur des tout-petits (…) valent tous les sacrifices “Nous venons de passer quatre bonnes heures très agréables au milieu d'un beau paysage de verdure et d'eau ruisselante. Nos enfants s'en sont donnés à cœur joie et nous avons fait l'économie du transport”, affirme une dame quinquagénaire, accompagnée de sa sœur et de sa belle-sœur et de sept enfants, dont le plus jeune dans une poussette, attendant tous de monter dans le bus de 19 h 00 pour regagner leur domicile à la cité Bouakal. Le même sentiment de gaieté jaillit des yeux étincelants de Abdessamed Sahnoun abordé sur le bateau des pirates. Ce garçon de dix ans né à Lyon ((France), ne maîtrisant que quelques mots d'Arabe, s'éclate : “je suis ici avec mon père, mes deux sœurs et mes deux tantes depuis 10 h 00. J'ai essayé toutes les attractions”. Non loin de là, sous une tente d'une quarantaine de mètres carrés décorée dans le pur style des nomades sahariens, des familles savourent un moment de repos, attablées à même le sol autour de meïdas supportant de vastes plateaux traditionnels en cuivre au milieu desquels trônent des théières entourées d'assiettes de cacahuètes. Parmi elles, celle de Nabil, venu de Ain Kercha (Oum El Bouaghi), nouvellement marié et qui visite pour la première fois ce parc avec sa jeune femme, son frère et sa sœur. “C'est un endroit respectable et familial, même si le service sous cette tente est quelque peu long”, lâche-t-il en souriant et en trempant quelques feuilles de menthe verte dans son verre de thé fumant. Les tarifs d'accès fixés à 200 DA par personne pour le parc et à 800 DA pour l'aquaparc et le parc à la fois sont ”raisonnables” estiment les gérants de “Lompi parc family” même si de l'avis de certains usagers, ils demeurent pour l'aquaparc ”assez élevés pour les bourses modestes”. Mais qu'à cela ne tienne, le bonheur des tout-petits, leurs yeux pétillants et leurs rires attendrissants valent bien tous les sacrifices.