Par : B. BOUMAILA/liberté/ Une mission de 13 spécialistes du Centre national de recherche en archéologie est de retour, à Lambèse (Tazoult), située à 12 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Batna, pour reprendre les fouilles, qui ont été interrompues la fin du mois de novembre 2009. Cette mission archéologique de Lambèse vient de compléter celles menées en 2006, 2007 et 2009, lesquelles avaient pour objectif de redécouvrir les richesses archéologiques du site de Lambèse-Tazoult, parce que “Lambèse est connue de manière très incomplète, parce qu'elle a très peu fait l'objet de fouilles systématiques". Rappelons que les premières explorations ont eu lieu en 1848 et se sont poursuivies jusqu'au début du XXe siècle, puis plus sporadiquement jusqu'aux années 1980. Depuis, les campagnes ont cessé d'une manière totale pour reprendre en 2006, 2007 et 2009, après 26 ans de rupture. “Les campagnes de 2006, 2007 et 2009 ont livré, écrit-on, des données d'un intérêt tout à fait unique pour l'iconographie et l'architecture domestiques. Deux maisons à péristyle ont été reconnues, et dans l'une d'elle fut exhumée une grande salle de réception décorée de pavements exceptionnels, dont un panneau figuré d'une grande beauté présentant l'épisode mythique du sacrifice manqué de Phrixos et Hellé : unique représentation pour la période romaine de cet épisode de la légende." Ce projet, consacré à l'étude des pavements de mosaïques dans leurs contextes archéologique et architectural, permet d'engager une enquête plus approfondie sur les quartiers résidentiels méconnus jusqu'à présent de la cité de Lambèse, capitale de la Numidie de la fin du IIe au début du IVe siècles. A signaler que les membres de cette équipe du CNR travaillent sur deux échelles, l'échelle urbaine et l'échelle domestique, dans le but de restituer l'histoire de la ville antique Lambaesis, d'une superficie estimée à 4 km2, et d'entreprendre une enquête plus approfondie sur les quartiers résidentiels méconnus jusqu'à présent de la cité de Lambèse, capitale de la Numidie de la fin du IIe au début du IVe siècle. “La destruction graduelle du site par le pénitencier, le village colonial puis l'agglomération actuelle a rendu d'autant plus difficile la mise en place d'une politique de conservation du site de Lambèse", écrit-on.