A la question comment se déroule la rentrée universitaire 2011/2012, le premier responsable de l'université de Batna Hadj-Lakhdar, le Dr Moussa Zireg dira «une université de la taille de Batna concentre ses efforts de nos jours sur l'acquisition d'équipements scientifiques et sur les offres de formation». C'est vous dire qu'à Batna, on a fini avec les problèmes de déficits en places pédagogiques et même celui de l'hébergement des étudiants. Pour cette nouvelle année universitaire, le nombre de nouveaux inscrits a atteint 10 500 et avoisinera les 11 500 d'ici la fin des inscriptions. Beaucoup de filles qui, par leurs choix, se retrouvent à l'ouest ou au centre du pays, demanderont à revenir à Batna. En tenant compte de ce nombre et de celui des sortants (9 500), le nombre total d'étudiants sera de l'ordre de 56 000, soit 2 000 de plus que l'année passée. L'Université de Batna est la plus grande du pays du point de vue constitutionnalité, avec sept facultés et quatre instituts d'envergure nationale (hygiène et sécurité, agrovétérinaire, sports et hydraulique). Notons l'existence de 118 spécialisations en licence, 82 en master, 31 en magister et 16 en doctorat. L'encadrement s'améliore d'année en année et sur les 2 000 enseignants entre le tiers et le quart sont de rang magistral (professeurs et maître de conférences). La couverture pédagogique est de l'ordre d'un enseignant pour 28 étudiants, inférieure à la moyenne nationale qui est de l'ordre de 1/ 30. La nouveauté pour cette année est l'ouverture du nouveau pôle universitaire de Fesdis et aussi l'annexe de Barika. Situé à dix kilomètres au nord-est de Batna, au bas de la RN3, le nouveau pôle universitaire de Fesdis se distingue par son architecture diversifiée, conçue et exécutée, il est vrai, par douze bureaux d'étude et 109 entreprises. Il s'étend sur une superficie de 168 hectares et se compose de cinq grands ensembles destinés à la formation dans les différents domaines en plus de plusieurs instituts spécialisés et structures d'accompagnement. Plusieurs entrées pour les divers services, mais les officiels, les étudiants,... passeront par l'arc de triomphe, un chef d'œuvre qui avise tout un chacun de l'importance de cette cité des sciences et de l'enseignement. Comme pour ne pas importuner le visiteur, juste après la clôture en mur surélevé orné de grilles en fer forgé, au premier plan se dressent les blocs de l'administration. Juste derrière s'érigent les structures pédagogiques d'une capacité d'accueil de 22 000 places pédagogiques pouvant accueillir onze instituts. Plus bas six résidences, construites en style différent, indépendantes les unes des autres, peintes de couleurs différentes, avec des trottoirs carrelés, des espaces verts et arbustes tout au long des ruelles revêtues de macadam, offrent aux étudiants un cadre des plus agréables. Les étudiants trouveront tout sur place, en plus de l'hébergement et la restauration, des bibliothèques, un centre médico-social, des salles Internet, d'exposition, salles de conférences, et plusieurs installations sportives dont un stade de football aux normes internationales et une piscine couverte en voie de finition. Ce second pôle universitaire qui a coûté 14 milliards de dinars dispose d'une aire d'extension pouvant porter la capacité d'accueil en places pédagogiques à 30 000. Pour cette rentrée universitaire 2011/2012, deux ensembles sur les cinq seront ouverts pour accueillir les formations en transport et logistique, l'archéologie, le tourisme et l'informatique industrielle. L'annexe de Barika avec une capacité d'accueil de 2 000 places pédagogiques et 1 000 lits ouvrira ses portes cette année, recevant pour cette première les sciences économiques, le français et les lettres arabes. L'encadrement sera assuré par les enseignants des trois filières. Sur les 56 000 étudiants que compte l'Université de Batna, 27 000 sont résidents, répartis à travers 16 résidences universitaires et annexes, neuf pour les filles et sept pour les garçons, avec 21 000 à Batna et 6 000 à Fesdis. Le nouveau pôle est doté d'une gare ferroviaire qui offre toutes les commodités et la sécurité aux étudiants qui feront les va-et-vient Fesdis- Batna. Par ailleurs et depuis des années, les étudiants d'Aïn-Touta et Barika sont régulièrement transportés de leurs foyers à l'université Hadj-Lakhdar par voie ferroviaire. Il faut noter qu'aucun déficit en places pédagogiques n'est signalé surtout avec la réception en 2011 de 10 000 places pédagogiques du programme quinquennal 2010/2014 (6 000 à Fesdis, 3 000 à Batna et 1 000 à Barika). Les trois autres ensembles du nouveau pôle universitaire seront occupés l'année prochaine par l'Institut d'hygiène et sécurité, l'agrovétérinaire et l'Institut des sports sitôt la piscine couverte achevée. Sur l'assiette de l'Institut des sports s'érigera, le centre de recherche sur l'histoire avec six départements et deux filières de recherche, dix bibliothèques et un musée de la préhistoire. Le choix de ce terrain a été dicté de par sa situation au centre-ville de Batna, à proximité de l'Institut des sciences de l'histoire et de l'archéologie et surtout pour doter l'Université Hadj-Lakhdar d'une belle façade en plus de la réhabilitation des bâtiments de l'Institut des sports. Enfin, l'Université de Batna, comme l'a souligné le Dr Moussa Zireg, concentre ses efforts sur la recherche, les échanges d'expériences avec plusieurs universités , 30 des pays occidentaux et 15 du monde arabe. Elle dispose de 37 laboratoires de recherche en plus de cinq qui sont en voie d'être agréés. L'Université de Batna qui a déjà une longue expérience en matière de recherche sur les sciences de l'eau, de l'énergie et de l'environnement est candidate pour encadrer un programme de l'environnement et développement durable initié par l'organisation de l'Unité africaine. Houadef Mohammed/le soir d'algérie/