En trente ans, l�universit� de Batna n�a cess� de conna�tre de grands d�veloppements en nombre d�instituts, de d�partements et par la mise en place d�infrastructures p�dagogiques et d�accueil de tout genre qui l�ont plac�e aujourd�hui � la sixi�me place au niveau national du point de vue accueil des �tudiants de tout le territoire national et m�me de l��tranger. Pour cette rentr�e, l'universit� Hadj-Lakhdar de Batna a accueilli 12 024 nouveaux �tudiants avec en syst�me classique 6 200 inscrits et en LMD 5 824 autres, ce qui a port� l�effectif global des �tudiants � 55 311 en retranchant les sortants qui �taient au nombre de 6 724 dipl�m�s. Afin d��clairer au mieux nos lecteurs, le Dr Zireg Moussa, recteur de l�universit� de Batna, a bien voulu r�pondre � nos interrogations. Le Soir d�Alg�rie : Le LMD, on en parle mais beaucoup n�en savent pas grand-chose. Qu�en est-il ? Dr Moussa Zireg : Comme son nom l�indique, LMD (licencie, master, doctorat) est un r�gime nouveau assurant une meilleure qualit� des enseignements sup�rieurs et r�pondant aux grands d�fis de la mondialisation et � l��volution rapide de la science et de la technologie : - la licence correspond � un cycle de formation de trois ann�es apr�s le bac sanctionn� par un dipl�me, soit une licence acad�mique pour poursuivre les �tudes universitaires et d�orientation � la recherche scientifique ou une licence professionnelle permettant une insertion dans la vie professionnelle ; - le master est une formation de cinq ann�es (licence + 2 ans) sanctionn�e aussi par deux types de dipl�me, le master de recherche scientifique et le master professionnel ; - le doctorat est une formation de trois ann�es apr�s le master pour l�approfondissement des connaissances dans la sp�cialit�. O� en est du LMD � Batna ? Nous avan�ons d�un pas s�r. En quatre ans, nous sommes � plus de 25% de l�effectif global de l�universit�. Les premiers r�sultats vont nous permettre d�acc�l�rer la cadence. Sur les 590 premiers dipl�m�s LMD, beaucoup ont d�j� trouv� un emploi permanent. A titre d�exemple, sur les 209 licenci�s en lettres fran�aises, 150 ont �t� recrut�s par l��ducation nationale. Plus important encore, les recommandations du pr�sident de la R�publique, le mini-conseil du gouvernement consacr� � ce syst�me et la reconnaissance des dipl�mes donnent une bonne assise � ce genre de formation qui se g�n�ralise � travers le monde. L�universit� de Batna sans le nouveau p�le n�est-elle pas trop grande ? Il va sans dire qu�avec 55 311 �tudiants r�partis � travers quarante-trois d�partements et dix domaines de LMD, encadr�s par 1 499 enseignants, la t�che n�est pas facile mais avec la mobilisation de tous les cadres, on arrive � d�excellents r�sultats. Depuis de longues ann�es, le d�ficit en places p�dagogiques est un casset�te pour les responsables. Qu�en est-il aujourd�hui ? Nous disposons actuellement de 37 000 places p�dagogiques. En appliquant le c�fficient de foisonnement en fonction des sp�cialit�s, nous arrivons � �tre � l�aise. Mais nous continuions � �tre vigilants quant � l'avenir, et nous avons inscrit au programme compl�mentaire 10 000 places p�dagogiques et 8 000 lits. Nous avons r�ceptionn� cette ann�e 1 500 places p�dagogiques pour le d�partement d�architecture et 1 500 autres pour celui de l�histoire. Le p�le de Fesdis est � 65% de sa r�alisation et du c�t� de Hamla, nous comptons r�ceptionner au mois de d�cembre 4 000 lits et 3 000 places p�dagogiques. Concernant l�h�bergement justement... Nous avons de s�rieux probl�me de surcharge surtout en ce qui concerne les filles o� nous sommes arriv�s � plus de 200 % en taux d�occupation. Les responsables des �uvres universitaires font des efforts pour satisfaire les urgences en assurant le transport en train pour plus de 2 500 �tudiants d�A�n- Touta et 34 bus pour ceux d�El- Mader, Tazoult, Timgad, S�riana... 74 autres bus pour le transport universitaire entre les cit�s � Batna-ville. Un mot, Docteur, en ce qui concerne l'encadrement... Nous avons r�alis� beaucoup de progr�s ces derni�res ann�es. L�encadrement est aujourd'hui � 1 500 enseignants dont 77 professeurs, 5 professeurs hospitaliers universitaires, 218 ma�tres de conf�rences, 3 docents, 546 ma�tres-assistants charg�s de cours, 390 ma�tresassistants... nous sommes sur la moyenne nationale avec 1 professeur pour 30 �tudiants. Ce c�fficient varie d�une fili�re � l�autre allant du 1/15, 1/20 pour atteindre 1/60 pour les sciences sociales et humaines. Docteur, o� en est la recherche � Batna ? Dans ce domaine, Batna a fait du chemin, en t�moignent les infrastructures mises en place : 26 laboratoires de recherche, une unit� de recherche, une salle blanche, un hall technologique pour pas moins de 80 projets de recherche.