Sonia Lyes /tsa/ Après le président du RCD, Saïd Sadi, c'est au tour de l'historique Hocine Aït Ahmed de renoncer à la présidence du FFS. Dans un message adressé ce vendredi au Conseil national du parti, Aït Ahmed explique les raisons : « Rappelons‐nous nos “devoirs de vérité et de lucidité”. Mes convictions et ma ferveur sont toujours aussi vivaces qu'aux premières heures de mes soixante‐dix ans de militantisme. Mais les cycles de la vie s'imposent à tous. Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice ». Aït Ahmed a pour l'occasion convoqué la tenue du congrès du parti pour le deuxième trimestre 2013. « Le parti, le pays et l'ensemble de la région seront des sujets de réflexion et de débat constant pour les mois qui viennent. Aussi, je vous invite d'ores et déjà à inscrire ces préoccupations pour la préparation des travaux du 5e Congrès du FFS, nouvelle étape de notre feuille de route, que je convoque officiellement pour le second trimestre de l'année 2013. Nous sommes dans le sens de l'Histoire et notre peuple ne renonce jamais. Cet événement doit donner tout son sens à un véritable changement démocratique dans notre pays », affirme Aït Ahmed. « Dans cette perspective, je vous confie dès à présent le soin de maintenir le cap, de préserver et de développer le FFS, dans la collégialité, conformément à l'éthique qui a toujours guidé nos actions », ajoute‐t‐il. Naissance de la fondation Hocine Aït Ahmed Mais Aït Ahmed se dit toujours disposé à aider le parti à travers notamment la fondation qu'il a décidé de constituer et qui porte non nom. « Je reste encore, bien entendu, à l'écoute des militantes et des militants et en relation de confiance avec le Comité éthique et le secrétariat national à qui je demande d'engager dès maintenant le processus de préparation du 5e Congrès du FFS par la mise en place, conformément à nos statuts et notre règlement intérieur, de la Commission de préparation du Congrès national (C.P.C.N) et de tout mettre en œuvre pour sa réussite. Je resterai, dans l'avenir, toujours proche de vous dans la réflexion et l'action, en particulier, avec la collaboration de mes enfants, dans le cadre de la “Fondation Hocine Aït Ahmed”, que j'ai décidé de constituer ». Par ailleurs, Aït Ahmed a minimisé l'ampleur de la crise qui a secoué le parti depuis sa participation aux législatives. « Depuis la préparation de la convention nationale du parti sur les élections législatives et jusqu'à ces élections communales, beaucoup de chemin a été parcouru. Sur ce chemin, il y a eu beaucoup d'obstacles. Mais le FFS ne serait pas ce qu'il est, c'est‐à‐dire le plus vieux et le plus solide parti d'opposition démocratique, s'il n'avait su, tout au long de ces années, serrer les dents durant les épreuves, renforcer les liens entre les militants les plus sincères, faire corps avec sa base et remonter, victorieux, à contre‐courant de tous les traquenards », écrit‐il. « En dépit de toutes les crises, fomentées dans les officines ou générées par un climat ambiant peu soucieux de sincérité et de dialogue franc, le FFS a élargi sa base militante, conquis de nouveaux citoyens et convaincus de valeureux militants de joindre leurs forces aux siennes à travers diverses régions du pays. Cet acquis inestimable doit être mesuré à sa juste valeur », se réjouit‐il avant de conclure : « pour les partis comme pour les femmes et les hommes, il faut savoir grandir, si on ne veut pas finir dans les dérives infantiles ».