Ali Idir /tsa/ Alors que les présidents de grands pays occidentaux comme les Etats‐Unis et la France ont fermement dénoncé l'attaque contre le site gazier d'In Amenas en apportant leur soutien à l'Algérie, les pays arabes se sont contentés d'une condamnation à minima. Les chefs d'Etat égyptien, émirati, yéménite mais aussi libyen, tunisien et marocain sont restés étrangement muets. La Ligue arabe s'est contentée d'un communiqué de son Conseil en réunion extraordinaire à Riyad, en Arabie saoudite. Dans un communiqué rendu public samedi à l'issue d'une réunion ministérielle lors de sa session extraordinaire dans la capitale saoudienne, le Conseil de la Ligue arabe a exprimé, sa « ferme condamnation de l'attaque terroriste et de la prise d'otages algériens et étrangers, dans la ville d'In Amenas en Algérie », rapporte l'APS. Il a également affirmé son entière solidarité avec l'Algérie et son plein soutien à ses efforts face au terrorisme qui est « un acte criminel entravant le développement socio‐économique ». Pourtant, la majorité des terroristes ayant participé à la gigantesque prise d'otages d'In Amenas sont des étrangers, originaires justement de plusieurs pays arabes comme l'Egypte ou le Yémen. Sur les 32 assaillants, 29 sont en effet des étrangers, selon les autorités algériennes. Et la Libye, d'où sont venus les assaillants, n'a pas dit un mot alors qu'elle a une responsabilité partagée dans la surveillance des frontières avec l'Algérie. Dans cette prise d'otages, l'une des plus spectaculaires de l'histoire, l'Algérie a géré seule la pression diplomatique de certains pays, notamment le Japon et la Grande‐Bretagne, critiques vis‐à‐vis de la décision algérienne de donner l'assaut pour libérer les otages. La France a soutenu l'Algérie. Les Etats‐Unis et la Grande‐Bretagne ont fini par apporter également leur soutien à l'intervention de l'armée algérienne, en dépit de la mort de plusieurs de leurs ressortissants.