Le premier ministre a mis fin, hier, à la série de perturbations qu'a connue air Algérie ces derniers mois, en limogeant son PDG Wahid Bouabdellah et en le remplaçant par le PDG de Tassili Airlines, Mohamed Salah Boultef. La passation de pouvoirs entre le directeur limogé d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdellah et son successeur Mohamed Boultef a eu lieu hier, ainsi qu'entre celui-ci et son successeur à la tête de Tassili Airlines Khalil Fayçal. La décision du gouvernement de limoger Bouabdellah intervient après la grève du personnel naviguant de la compagnie, ce qui a bloqué tous les vols, ainsi qu'après l'échec des négociations entre l'administration et le syndicat sur les revendications soulevées à savoir ; l'augmentation des salaires et un statut pour les grévistes. abdelwahid Bouabdellah a considéré dans une déclaration à El Khabar à propos de son limogeage que « c'est une autre manière de répondre à la demande de retraite que j'avais déposée à plusieurs occasions », et de remercier toutes les personnes qui l'ont aidé à remettre de l'ordre dans la compagnie. Boultef avait, avant de prendre la tête d'Air Algérie, occupé de nombreux postes, puisqu'il a été directeur commercial de la compagnie, puis son représentant en France, avant d'occuper le poste de directeur général de l'entreprise de gestion des services aéroportuaires d'Algérie, ainsi qu'a la Sonatrach où il a occupé le poste de directeur général de Tassili Airlines. Si cette décision intervient juste après la manifestation de nombreux signes et une guerre de déclarations laissant entrevoir selon nos sources ce genre d'issue, Bouabdellah avait d'ailleurs accusé le directeur d'une institution dépendante de la présidence d'être l'architecte des grèves et protestations à l'intérieur de la compagnie par vengeance personnelle.