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« Le projet de loi sur l'information renvoie l'Algérie à l'avant octobre 88 » Le président de la ligue des droits de l'homme Boudjemaa Ghechir à El Khabar
Selon le président de la ligue algérienne des droits de l'homme, Boudjemaa Ghechir le nouveau projet de loi sur l'information dont El Khabar a publié le contenu, « est très dangereux et renvoie l'Algérie à la période d' avant les événements d'octobre 88 ». Boudjemaa Ghechir a assuré dans un entretien avec El Khabar que la nouvelle mouture du projet de loi organique relatif à l'information « ramène l'Algérie au temps de l'hégémonie de la culture de la sureté de l'état, et à travers cela, du régime, au dépens de la liberté du citoyen et de son droit à l'information, et à l'obligation pour l'état de mettre en place un régime caractérisé par la transparence et à l'interactivité entre lui et la société, dans lequel la presse joue un rôle important, celui d'éclairer l'opinion publique et de l'informer de tout ce qui se passe dans la société ». Selon Ghechir, le projet « n'est pas libéré de la culture du régime en Algérie et qui n'a absolument pas l'intention d'entreprendre des réformes efficaces, et ne s'emploie qu'a contourner les problèmes posés pour éviter de violentes confrontations avec la société ». Le président de la ligue des droits de l'homme ajoute qu' « en réalité ce que le président a promis dans son discours du 15 avril au sujet de la dépénalisation du délit de presse ne s'est pas réalisé, et a été contourné dans l'amendement du code pénal, puisque l'amendement n'a pas supprimé le caractère pénal sur les écrits de presse, mais a seulement annulé la peine d'emprisonnement, se contentant de l'amende, sachant que l'amende imposée à l'accusé peut être appliquée à travers la contrainte physique c'est-à-dire en peine d'emprisonnement si l'amende n'est pas versée. M Boudjemaa Ghechir a indiqué que « la ligue algérienne des droits de l'homme déplore la proposition d'un tel projet, et demande plus de liberté de presse, afin qu'elle joue son rôle dans le changement démocratique évoqué, et qu'elle soit l'œil de la société pour mettre au jour les dérives et la corruption ». Notre interlocuteur a poursuivi assurant que la liberté de la presse « ne se développera pas dans le cadre du secteur public, mais dans un contexte de concurrence loyale dans un cadre légal, le journaliste ne peut pas exercer sa fonction en ayant peur, et c'est pour cela qu'il est nécessaire d'ouvrir le champ audiovisuel à toute personne qui remplira les conditions légales, et d'enlever le caractère pénal sur les écrits de presse et faire que tous les litiges qui y sont liés relèvent du code civil ».