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La composition de l'Instance nationale de prévention et de lutte contre la corruption est illégale Alors qu'elle devrait présenter son rapport au président de la République avant le 4 janvier prochain
L'Instance nationale de prévention et de lutte contre la corruption, dont les 7 membres ont été installés il y a une année, présentera, avant le 4 janvier prochain, son premier rapport annuel au président de la République. Ce rapport portera sur les activités de l'instance. Mais le fait qui suscite l'interrogation, c'est que le président de cette instance et les 6 autres membres n'appartiennent pas à la société civile, conformément aux exigences de la loi. Cette instance, créée en vertu de la loi portant sur la lutte contre la corruption du 20 février 2006, a pour mission de mettre en œuvre « la stratégie nationale » de lutte contre la corruption. Elle est considérée comme étant une autorité administrative indépendante, placée sous l'autorité du président de la République. Le décret présidentiel du 22 novembre 2006, définit sa composition, son organisation et les modalités de son fonctionnement. Brahim Bouezboudjen a été désigné par le président de la République pour présider l'instance. Les 6 autres membres sont comme suit : MM. Abdelkrim Ghrieb, Abdelkader Benyoucef, Ahmed Ghai, Messaoud Ayed, Abdelkrim Bali et Mme. Sabria Tamkit. Selon le décret cité, l'instance est composée de trois organes, le conseil de vigilance et d'évaluation, la direction de prévention et d'amélioration et la direction des analyses et d'investigation. Eu regard au parcours professionnel du président de l'instance et ses 6 autres membres, il ressort qu'ils ne répondent pas aux conditions exigées par le décret présidentiel. En effet, le président M. Brahim Bouzeboudjen, est un cadre supérieur, il a occupé plusieurs postes de responsabilité, le dernier est directeur du cabinet de l'ex président du gouvernement, M. Ali Benflis. M. Abdelkrim Ghrieb a occupé le poste d'ambassadeur au Mali. Mme. Sabria Tamkit fut un cadre supérieur au MAE. M. Abdelkader Benyoucef, fut un juge près de la Cour suprême. Quant à M. Ahmed Ghai, il est un ex colonel à la Gendarmerie nationale. Cela dit que ces personnalités ne peuvent être qualifiées de personnalités nationales indépendantes. Ils ne représentent pas la société civile. En d'autres termes, ils ne répondent pas aux conditions imposées par la loi. Sur un aytre plan, le président de la République, a signé ce jeudi 8 décembre un décret présidentiel sur la composition, l'organisation et les modalités de fonctionnement de l'Office central de répression de la corruption (OCRC), a annoncé la présidence dans un communiqué. Cet organisme est chargé d'effectuer, sous la direction du Parquet, des recherches et des enquêtes en matière d'infraction de corruption.