De nombreux militants ont annoncé l'organisation de marches de soutien en Syrie pour appuyer le «Conseil national syrien» (CNS), qui. réunit pour la première fois tous les courants de l'opposition syrienne et dont la formation a été annoncée dimanche à Istanbul. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plusieurs manifestations ont eu lieu dans le quartier de Qadam à Damas en dépit du déploiement massif des forces de sécurité, ainsi qu'à Hama, Homs, Idlib, Deraa, Deir Ezzor et la province de Damas. Des vidéos postées sur la toile ont montré des manifestants à Zabadani, à 50 km au nord de Damas, qui affirmaient leur appui au «Conseil national syrien, notre représentant unique et légitime». «Nous appuyons le Conseil national syrien, le représentant légitime et unique de la Révolution syrienne», pouvait-on lire sur une pancarte portée par des manifestants à Inkhel, dans la province de Deraa (Sud). Dimanche, l'opposition avait annoncé à Istanbul la formation du CNS. L'opposant Burhan Ghalioune a expliqué que le conseil «œuvre à mobiliser toutes les catégories du peuple syrien et apporter le soutien nécessaire à la marche de la révolution et la réalisation des espoirs et attentes de notre peuple pour le renversement du régime et de ses symboles, y compris la tête de ce régime». Les frères musulmans prônent un Etat démocratique L'ancien chef des Frères musulmans de Syrie, Ali Sadreddine Al-Bayanouni, a assuré dimanche soir que la confrérie aspirait à l'instauration d'un Etat démocratique et non pas islamique en Syrie en cas de chute du régime du président Bachar Al-Assad. Lors d'une conférence organisée par le centre Brookings de Doha, M. Bayanouni a affirmé que le CNS représentait «80% de l'opposition syrienne», et qu'il était «ouvert à ceux qui voudraient s'y joindre». Il a affirmé que les Frères musulmans qui font partie de cette instance «ne veulent pas imposer leurs vues à l'opposition ni au peuple syrien». «Les Frères musulmans sont pour l'édification d'un Etat civil démocratique et moderne» en Syrie en cas de chute du régime, a-t-il encore dit. M. Bayanouni a appelé l'administration américaine à appuyer le soulèvement populaire en Syrie, estimant qu'elle devait «réaliser enfin que son intérêt est d'appuyer le peuple et non ce régime, qui est fini». Cinq militaires tués par des hommes armés Cinq membres des forces de l'ordre syriennes ont été tués et huit autres blessés dans une fusillade lancée par des hommes armés dans la région d'al-Ghab, près de la province centrale de Hama, a rapporté l'agence de presse syrienne SANA. Les hommes armés ont utilisé des fusils automatiques et ont été soutenus par des snipers sur des toits durant la fusillade, a indiqué SANA, ajoutant que le groupe conduisait 10 voitures volées. Les assaillants ont également attaqué des institutions gouvernementales dans la région de Ghab. le fils du Grand Mufti tué par balle Sariah Hassoun, fils du Grand Mufti de Syrie, cheikh Badr el-Dine Hassoun, a été tué hier à proximité de l'université d'Ebla, dans le nord-ouest du pays, rapporte SANA. Selon l'agence, Hassoun et son professeur Mohamed al-Omar ont été attaqués par un groupe de combattants armés alors qu'ils se dirigeaient ensemble à l'université. D'après un proche de M.Hassoun, celui-ci a reçu deux balles dont une dans la poitrine et l'autre au niveau de ventre, avant de décéder à l'hôpital de la ville d'Idleb. L'enseignant a été également tué dans l'attaque. Ces derniers jours, les opposants au régime syrien ont entrepris plusieurs tentatives d'assassinat visant les partisans du président Bachar el-Assad, rappelle SANA. Le Grand Mufti (sunnite) de Syrie, Ahmad Badr el-Dine Hassoun, est considéré comme un des alliés les plus proches du leader syrien.