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Des Gauchistes et Laïcs veulent renverser le gouvernement actuel par l'organisation des sit-in Sadek Chourou, ex président du mouvement Tunisien Ennahdha à El Khabar
L'ex-président du mouvement Tunisien Ennahdha et membre de l'Assemblée Constituante, Sadek Chourou, a accusé les courants de la gauche et les laïcs, en plus des résidus de l'ex régime Tunisien, d'exploiter les malheurs des Tunisiens pour organiser des sit-in et dresser des obstacles devant le gouvernement dans l'objectif de le renverser. Par ailleurs, le même interlocuteur a nié les rumeurs faisant état que les laïcs aient accusé le mouvement « Ennahdha » d'entraver l'agrément de nouveaux partis Salafistes, justifiant que « les Salafistes en Tunisie ne croient pas au travail politique ». El Khabar : Quoique trois mois se soient écoulés depuis la formation d'une alliance composée de trois partis tunisiens, d'autres partis tunisiens revendiquent la dissolution du gouvernement présidé par les Islamistes. Ennahdha fait il objet d'une contre attaque ? Sadek Chourou : Des courants de la gauche ainsi que les laïcs essaient de bloquer le gouvernement. Certains appellent, même, à le dissoudre, (les résidus du rassemblement de Ben Ali et des partis de l'extrême gauche, qui font tout leur possible pour réaliser cet objectif, à travers des sit-in et l'incitation des syndicats à la désobéissance, quoique les tunisiens n'ont pas besoin, actuellement, de ces actions, mais ont besoin de développement et prise en charge de leur préoccupations. Des parties, saisissent la situation et entravent le travail du gouvernement en voulant maintenir les troubles en Tunisie. El Khabar : Vous accusez la gauche de vouloir dissoudre le gouvernement, alors que deux partis siégeant avec vous au gouvernement sont comptés sur la gauche. Comment expliquez-vous ça ? Sadek Chourou : Le parti de l'Alliance pour le Gouvernement, présidé par Moncef El Merzougui, ainsi que le parti du rassemblement, présidé par Mustapha Djaafar, sont des partis du milieu, et non pas de la Gauche. Nous nous sommes réunis dans le cadre d'une alliance et d'un programme gouvernemental, dont les objectifs sont clairs, à savoir ; arriver au bout d'une année à formuler une nouvelle constitution de la Tunisie. El Khabar : Nabil Karoui, Directeur de la chaine « Nesma TV » est poursuit en justice suite à la diffusion par cette chaine d'un dessin animé, dans lequel existe un personnage se substituant à Dieu, créant ainsi une véritable polémique. Quel est la position de votre parti, Nahdha vis-à-vis de cette question ? Sadek Chourou : Le Directeur de la chaine Nesma TV a été poursuivis en justice après la diffusion par la chaine « Nesma TV » d'un dessin animé dans lequel le Bon Dieu a été incarné dans un personnage. Ce qui est contraire aux règlements et percepts de l'Islam. Cela a poussé le peuple tunisien à se révolter en organisant de grandes manifestations dénonçant la diffusion de ce dessin animé. Cependant, les partis laïcs et partis de la Gauche, n'ayant aucun respect aux préceptes de la religion et principes sacrés de l'Islam, ont fait face à cette révolte populaire en justifiant que ce dessin animé s'inscrit dans le cadre de la liberté d'expression et de l'innovation et créativité. Cela est faux, puisque je crois que les libertés ont une limite. Cela fait remonter en surface les différences entre les islamistes et les Gauchistes. Les islamistes croient que la liberté a une limite et qu'elle ne doit pas attenter au sacré, alors que les courants de la Gauche et les laïcs pensent que la liberté n'a pas de limites. El Khabar : Nous avons constaté que les Salafistes en Tunisie sont nombreux et puissants. Est-il vrai que le mouvement Ennahdha bloque l'agrément de partis Salafistes afin de ne pas perdre une partie de ses base populaire et militante ? Sadek Chourou : Les Salafistes Tunisiens n'ont pas de programme politique. Ils se basent uniquement sur le travail de prédication. Le mouvement Ennahdha n'a pas pris position contre les Salafistes. Toutefois, l'idéologie politique d'Ennahdha est différente par rapport à la leur. Le mouvement Ennahdha œuvre à aider les Salafistes dans leurs actions de prédication et à faire alliance avec eux. El Khabar : Les laïcs qualifient les Salafistes de bras armé du mouvement Ennahdha, qu'en pensez-vous ? Sadek Chourou : Cela est faux, le mouvement Nahdha refuse et s'oppose à toute idéologie appelant au changement par l'action armée. Même lorsque nous étions réprimés par l'ex régime de Ben Ali, nous avions refusé de faire recours aux armes. La mouvance Salafiste Djihaddiste en Tunisie, y compris, n'a pas appelé à l'action armée et au Djihad en Tunisie.