Après la victoire réalisée le mouvement Ennahdha en Tunisie, les islamistes auraient posé la première pierre de la constitution d'un nouveau pôle islamiste dans la rive sud de la méditerranée, qui englobe également, la Libye, l'Egypte et qui s'étend jusqu'à Gaza en Palestine et en Turquie, et à l'avenir jusqu'en Syrie. En Egypte, les Frères Musulmans s'apprêtent à participer aux élections de l'Assemblée Nationale, dont les élections auront lieu le mois prochain. En Libye, les islamistes ont déjà pris le pouvoir sur le terrain, en plus des tendances islamistes du président du Conseil national de transition, M. Mustapha Abdeljalil, qui a annoncé, il y a deux jours, l'adoption de la Charia Islamique comme source de législation en Libye, sans oublier la présence forte des frères musulmans et des Salafistes. Que ce soit par coïncidence ou pas, le destin des trois régimes totalitaires dans les trois pays, la Tunisie, la Libye et l'Egypte, a été de disparaître grâce aux victoires réalisées par les révoltes arabes, qui ont réussi à réaliser le changement et créer un axe s'étendant de Tabarka à l'extrême ouest de la Tunisie, jusqu'au sud de Sinaï en Egypte en passant par Tripoli et Benghazi, sur une même lignée. Si l'on ajoute à ces trois pays, Gaza en Palestine, gouverné par le Hamas, compté sur les frères musulmans, ainsi que la Turquie dont le gouvernement est dirigé par le parti de la justice et du développement, qui est de tendance islamiste et peut être la Syrie, en attendant la fin de la révolte dont les frères musulmans jouent un rôle prépondérant, un nouveau croissant islamiste serait entrain de se former sur le terrain, dont les forces islamistes jouent un rôle autre que celui qu'elles ont joué dans les années 90. La déclaration du chef spirituel des Oulémas Musulmans, Youcef El Karadaoui dans laquelle il a fait état que c'est au tour des islamistes de gouverner après les laïcs et avant eux, les nationalistes, commence à se réaliser et à se dessiner sur la carte géopolitique. Toutefois, la victoire des islamistes en Algérie, suite à celles des islamistes en Tunisie est hypothéquée par la capacité des partis islamistes algériens de saisir parfaitement la leçon Tunisienne et à changer leur discours. Dans ce cadre, le professeur en relations politiques à l'université de Tunis Aliani Alia, pense que la victoire d'Ennahdha en Tunisie profiterait aux partis islamistes dans plusieurs pays qui s'apprêtent à organiser des élections, à l'instar de l'Egypte et prochainement à la Libye et probablement à l'Algérie et au Maroc. Indiquant que le changement du mouvement Ennahdha en mouvance islamiste en parti civile et moderniste serait un bon exemple pour les partis islamistes dans les pays arabes et un message d'assurance aux occidentaux.