L'organisation d'élections présidentielle en Tunisie comme le prévoit la constitution, dans les 60 jours, provoque une polémique entre les forces politiques, ce délai ne permet en effet pas aux partis ayant un soutien populaire de s'y présenter, n'étant pas légalement accrédités. Les personnalités de l'opposition apparaissent aujourd'hui comme une alternative au régime de Ben Ali. Parmi ces personnalités, Nejib Chebbi, fondateur du parti démocratique progressiste, qui a fuit le régime Bourguiba dans les années 70 vers l'Algérie, et qui s'est déjà présenté aux élections présidentielles en 2009. A ses cotés apparait également le Forum démocratique pour le travail et les libertés dirigé par Mustapha Ben Jaafar, et le parti Etajdid présidé par Ahmed ben Brahim. Si ces trois partis sont accrédités, trois autres jouissant d'un poids populaire considérable sont interdits et non accrédités, à l'instar du parti El Nahdha de Sadek Chourou, qui a passé 20 ans en prison et a été libéré il y a deux mois, et du Congrès pour la République, de Moncef El Marzouki, et le parti communiste des ouvriers de Hamma Hammami qui était en prison durant les manifestations et n'a été libéré qu'il y a 2 jours.