La position du peuple Azawad est claire, l'unité territoriale du mali n'est qu'une illusion qui dure depuis l'indépendance du Mali, il y a 50ans. Le gouvernement malien ne reconnaît pas les faits et nous qualifie de rebelles. Il ment à tout le monde en plaidant pour une solution politique, alors qu'il a dépêché des dispositifs sécuritaire et militaire à Tassalit, il y a deux jours. El Khabar : les déclarations des pays du voisinage sur l'idée de l'unité territoriale du Mali sont unanimes, et s'opposent à votre revendication principale qui est l'autodétermination. Qu'en pensez-vous ? Bilal Ag chérif : la position du peuple Azawad est claire, l'unité territoriale du mali n'est qu'une illusion qui dure depuis l'indépendance du Mali, il y a 50ans. Si l'on considère que l'Unité signifie la construction politique et l'égalité entre les enfants du peuple et dans les droits et devoirs, cela n'a également jamais existé. Le régime malien a déchiré la carte de l'unité territoriale du Mali, il y a de cela longtemps, c'est-à-dire, une année seulement après sa signature. Ce document stipulait l'autonomie du territoire de l'Azawad. Il a été enfreint par le gouvernement malien qui a ensuite lancé sa guerre contre le peuple de l'Azawad, qui a duré depuis 1993. Le Mali a, ensuite, saisi l'opportunité de la lutte antiterroriste internationale pour importer du matériel militaire qu'il a utilisé dans sa guerre contre le MNLA. Pour cette raison, la lutte principale et primordiale est la libération de l'Azawad. El Khabar : ne pensez vous pas que les prochaines présidentielles qui auront lieu dans quelques mois seront une opportunité de satisfaire la revendication du changement au lieu que l'indépendance ? Bilal Ag Chérif : les prochaines présidentielles ne marqueront pas l'Histoire du peuple Azawad. Le Mali a été gouverné par cinq présidents depuis son indépendance. Dès que les Azwadiens ont accepté l'union, le régime malien a commencé à perpétrer ses génocides. Commençant par le président Modibo Kayta et jusqu'à Amado Toumani Touré. Il ne s'agit pas de qui gouverne le Mali et nous ne prévoyons pas que les prochaines élections changeront grand-chose. Nous refusons, même, que les élections aient lieu dans le territoire Azawad étant donné que nous n'y sommes pas concernés. El Khabar : il existe des tentatives algérienne et française de médiation. Y a-t-il une chance de réussite de ces efforts ? Bilal Ag Chérif : nous avons précédemment soulevé des rapports explicatifs aux autorités algériennes et aux gouvernements des pays voisins. Cependant, une fois que les batailles se sont enclenchées. Le Mouvement National de Libération de l'Azawad n'a reçu aucune initiative officielle, que ce soit de la part de l'Algérie, de la France ou d'autres pays. Nous ne sommes informés de ce qui se passe ici et là qu'à travers les médias et tout cela ne répond pas à nos revendications. Le gouvernement malien ne reconnaît pas les faits et nous qualifie de rebelles. Il ment à tout le monde en plaidant pour une solution politique, alors qu'il a dépêché des dispositifs sécuritaire et militaire à Tassalit, il y a deux jours. Pour cette raison, les opérations militaires continueront et nous sommes prêts à négocier à conditions que ces négociations soient couronnées par l'autodétermination.