Confronté à la poudrière touarègue, le mali est aujourd'hui au bord de la scission. Les Touaregs du nord du Mali revendiquent ni plus ni moins que l'indépendance pour leur région, l'Azawad, peuplée également par les Peuls, les Songhoy et les Arabes. Bamako a toujours contenu la rébellion touarègue en prônant une solution démocratique dans le cadre de l'Etat national malien. À plusieurs reprises l'Algérie qui abrite au sud de son territoire une branche des Touaregs, les Amahek, a tenté des efforts de médiation entre l'Alliance démocratique du 23 Mai pour le changement et le gouvernement malien. Ces médiations qui s'étaient soldées par les « Accords d'Alger », n'ont pas eu malheureusement les effets escomptés. Il semblerait que ces accords qui prévoyaient plus de développement économique et social pour les populations touarègues, n'ont pas été, pour une raison ou autre, traduits sur le terrain d'où le regain de violence dans cette région. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) mène depuis des mois des attaques contre des cibles militaires maliennes, outre qu'il a pu récupérer des armes, il a libéré des localités en les soustrayant à l'autorité de l'Etat malien, c'est du moins, c'est qu'affirme le MNLA. Le président malien, Amadou Toumani Touré, semble espérer l'appui d'Alger à sa politique, en témoigne sa visite en octobre dernier. Il est vrai que la situation sécuritaire au Sahel, et la menace que fait planer l'AQMI sur la région, ont relégué au second plan la rébellion touarègue. Mais des informations ont fait état du basculement des Touaregs dans l'AQMI. La dernière sortie du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medeci, indique bien qu'Alger ne fait pas cette lecture des événements. « Nous oeuvrons a-t-il dit avec le gouvernement malien dans le cadre des décisions prises sur le plan régional à lutter contre le terrorisme et non contre les TouaregS qui comptent parmi les citoyens de ces pays ». Alger se dit prêt à aider « toutes les parties pour parvenir à une solution 100% malienne ». Medelci a évoqué la nécessité d'une « solution politique ». La nouveauté c'est qu'Alger parle de « toutes les parties » faisant ainsi allusion au MNLA, qui n'a pas été associé aux Accords d'Alger de 2006. À demi-mot le ministre algérien reconnaît que ces accords sont dépassés, mais on comprend qu'il encourage le dialogue avec toutes les organisations de l'opposition touarègues, y compris celles qui prônent le séparatisme. Certes Alger ne veut pas d'une sécession de l'Azawad. L'Algérie souhaite que « la question du nord du Mali soit résolue dans un cadre national » affirme Medelci. Mais ce que le ministre ne dit pas, c'est quelle réaction adoptera notre pays si le dialogue politique entre les Maliens venait à aboutir à la création d'un Ètat touarègue ? A ce stade de la réflexion, tous les scénarios sont possibles, le MNLA réclame déjà un référendum d'autodétermination. Seule l'histoire déterminera si ce conflit a quelque chose à voir avec le Printemps arabe. Car si c'est le cas, il faudrait bien lui donner un autre nom à ce printemps. Toujours est-il que l'une des conséquences de la chute de Kadhafi a été de permettre à la rébellion touarègue de bénéficier de l'apport des mercenaires touaregs qui étaient enrôlés dans les milices du maître déchu de Tripoli. Le retour au bercail de ces soldats, a été très rapidement suivi par l'annonce de la fusion entre le Mouvement national de l'Azawad (MNA) et le Mouvement touareg du Nord Mali (MTNM) d'Ibrahim Ag Bahanga, mort le 26 août 2011. Ces deux mouvements ont mis en place le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) dont la revendication phare est l'indépendance de l'Azawad (qui signifie transhumance en tamashek). La revendication touarègue est supportée essentiellement par la région montagneuse d'Adrar des Ifoghas, limitrophe du Hoggar algérien. Elle a pour capitale Kidal située à 1.600 km au nord-est de Bamako. Le territoire de l'Azawad, formé par les trois régions que sont Tombouctou, Gao et Kidal, s'étend sur environ 830.000 km2, soit environ 60 % de la superficie totale du territoire malien. Confronté à la poudrière touarègue, le mali est aujourd'hui au bord de la scission. Les Touaregs du nord du Mali revendiquent ni plus ni moins que l'indépendance pour leur région, l'Azawad, peuplée également par les Peuls, les Songhoy et les Arabes. Bamako a toujours contenu la rébellion touarègue en prônant une solution démocratique dans le cadre de l'Etat national malien. À plusieurs reprises l'Algérie qui abrite au sud de son territoire une branche des Touaregs, les Amahek, a tenté des efforts de médiation entre l'Alliance démocratique du 23 Mai pour le changement et le gouvernement malien. Ces médiations qui s'étaient soldées par les « Accords d'Alger », n'ont pas eu malheureusement les effets escomptés. Il semblerait que ces accords qui prévoyaient plus de développement économique et social pour les populations touarègues, n'ont pas été, pour une raison ou autre, traduits sur le terrain d'où le regain de violence dans cette région. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) mène depuis des mois des attaques contre des cibles militaires maliennes, outre qu'il a pu récupérer des armes, il a libéré des localités en les soustrayant à l'autorité de l'Etat malien, c'est du moins, c'est qu'affirme le MNLA. Le président malien, Amadou Toumani Touré, semble espérer l'appui d'Alger à sa politique, en témoigne sa visite en octobre dernier. Il est vrai que la situation sécuritaire au Sahel, et la menace que fait planer l'AQMI sur la région, ont relégué au second plan la rébellion touarègue. Mais des informations ont fait état du basculement des Touaregs dans l'AQMI. La dernière sortie du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medeci, indique bien qu'Alger ne fait pas cette lecture des événements. « Nous oeuvrons a-t-il dit avec le gouvernement malien dans le cadre des décisions prises sur le plan régional à lutter contre le terrorisme et non contre les TouaregS qui comptent parmi les citoyens de ces pays ». Alger se dit prêt à aider « toutes les parties pour parvenir à une solution 100% malienne ». Medelci a évoqué la nécessité d'une « solution politique ». La nouveauté c'est qu'Alger parle de « toutes les parties » faisant ainsi allusion au MNLA, qui n'a pas été associé aux Accords d'Alger de 2006. À demi-mot le ministre algérien reconnaît que ces accords sont dépassés, mais on comprend qu'il encourage le dialogue avec toutes les organisations de l'opposition touarègues, y compris celles qui prônent le séparatisme. Certes Alger ne veut pas d'une sécession de l'Azawad. L'Algérie souhaite que « la question du nord du Mali soit résolue dans un cadre national » affirme Medelci. Mais ce que le ministre ne dit pas, c'est quelle réaction adoptera notre pays si le dialogue politique entre les Maliens venait à aboutir à la création d'un Ètat touarègue ? A ce stade de la réflexion, tous les scénarios sont possibles, le MNLA réclame déjà un référendum d'autodétermination. Seule l'histoire déterminera si ce conflit a quelque chose à voir avec le Printemps arabe. Car si c'est le cas, il faudrait bien lui donner un autre nom à ce printemps. Toujours est-il que l'une des conséquences de la chute de Kadhafi a été de permettre à la rébellion touarègue de bénéficier de l'apport des mercenaires touaregs qui étaient enrôlés dans les milices du maître déchu de Tripoli. Le retour au bercail de ces soldats, a été très rapidement suivi par l'annonce de la fusion entre le Mouvement national de l'Azawad (MNA) et le Mouvement touareg du Nord Mali (MTNM) d'Ibrahim Ag Bahanga, mort le 26 août 2011. Ces deux mouvements ont mis en place le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) dont la revendication phare est l'indépendance de l'Azawad (qui signifie transhumance en tamashek). La revendication touarègue est supportée essentiellement par la région montagneuse d'Adrar des Ifoghas, limitrophe du Hoggar algérien. Elle a pour capitale Kidal située à 1.600 km au nord-est de Bamako. Le territoire de l'Azawad, formé par les trois régions que sont Tombouctou, Gao et Kidal, s'étend sur environ 830.000 km2, soit environ 60 % de la superficie totale du territoire malien.