Le fondateur de groupe d'intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), M. Christian Prouteau, a exprimé son mécontentement et sa surprise quant à la manière par laquelle ce groupe d'intervention a procédé dans l'affaire de Mohammed Merah. Comment se fait-il que la meilleure unité de la police ne réussisse pas à arrêter un homme tout seul ? », s'est il interrogé. Etonné que l'opération du Raid, unité concurrente du GIGN, se termine par la mort du forcené Mohamed Merah, Prouteau estime qu'elle a été « menée sans schéma tactique précis », et s'étonne notamment de l'absence d'utilisation de gaz lacrymogène Dans une interview qu'il a accordée au Monde.fr, le patron du Raid Amaury de Hauteclocque défend de son côté ses troupes, décrivant un Mohamed Merah à la « détermination sans faille ». C'est la première fois de ma vie que je vois quelqu'un, alors que nous lançons un assaut, venir mener l'assaut contre nous », raconte-t-il. Mohamed Merah attendait les hommes du Raid, « en posture de combattant ». Plusieurs questions ont surgi au cours des deux derniers jours autour de l'intervention du Raid, qui s'est soldée jeudi en fin de matinée par la mort à Toulouse de Mohamed Merah, 23 ans, auteur de sept meurtres, après un siège de 32 heures et une fusillade nourrie. La solution du gaz lacrymogène fait notamment débat, certains estimant que l'individu aurait pu mourir asphyxié, et donc en dehors du cadre de la légitime défense. Sur un autre plan, le frère de Mohammed Merah, Abdelkader a été transféré ainsi que sa copine à Paris pour interrogatoire. La mère de Merah a été, par ailleurs, libérée. Le frère de Merah, a déclaré lors des interrogatoires qu'il était fier de son frère.