Le résultat de la bataille entre Belkhadem et ses rivaux sera connu à l'annonce des résultats des prochaines législatives. Ces dernières qui, comme elles pourront proroger le mandat de l'actuel secrétaire général du FLN, pourront aussi accélérer son départ, donnant ainsi à ses détracteurs et rivaux d'annoncer le printemps arabe au le palais d'Hydra dans les hauteurs d'Alger. En dépit du fait que Belkhadem ait rassuré ses adversaires, avant de dévoiler la liste de ses candidats aux législatives, qui a suscité une vague d'indignation aux commissariats du FLN, qu'il démissionnera du commandement du FLN au cas où il ne remportera pas les prochaines législatives, cela n'a toutefois pas réduit la pression que subit le parti depuis son dernier congrès. En dépit de la force de résistance qu'a montrée Belkhadem dans sa lutte contre le mouvement des redresseurs et/ou dans sa bataille actuelle face à ceux qui appellent à ce qu'on lui retire confiance, notamment, les partisans de Si Afif et Hichour et autres, plusieurs indices font toutefois état que la prochaine réunion du comité central qui se tiendra le mois de juin prochain, mettra un terme à toutes les suppositions et déterminera le sort du parti et de Belkhadem. Sur un autre plan, les faibles résultats que le FLN réaliserait peut être lors dans les prochaines législatives, incomberont à l'Etat Major du FLN, étant donné que c'est lui qui a désigné les listes et privé les autres candidats. C'est la carte qu'utiliseront les adversaires de Belkhadem pour l'écarter des comptes du FLN ainsi que son bureau politique. Les législatives qui ont ramené le FLN en tête de liste des partis politiques dans les législatives de 2007 ne sont pas les mêmes combines des législatives du 10 mai prochain. La concurrence est cette fois féroce et de nouveaux athlètes sont entrés en course, notamment, plus de 40 anciens et nouveaux partis politiques et des centaines de listes d'indépendants. Cela signifie que seuls les forts seront épargnés dans cette bataille. Le FLN ne peut cette fois avoir recours à l'administration pour le soutenir, comme dans les précédentes élections, pour plusieurs raisons, dont les pressions intérieures des partis politiques et aux pressions extérieures représentées dans les observateurs internationaux et entre autre les garanties du président de la République Abdelaziz Bouteflika, qui n'échangera pas sa crédibilité, que ce soit sur le front interne ou externe, alors qu'il est à la fin de son mandat présidentiel, contre Belkhadem, surtout que le FLN entamera la bataille des législatives en étant faible et brisé.