Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
L'Algérie tient au dialogue et l'UA refuse l'indépendance de l'Azawad Messahel : les problèmes sociaux et la sécheresse ont été la raison de la guerre dans le Nord du Mali
Le ministre délégué chargé des Affaires Maghrébines et Africaines, M. Abdelkader Messahel a indiqué que l'Algérie insiste sur au dialogue entre le gouvernement malien et les rebelles dans le Nord du Mali. L'évolution de la crise dans le Nord-Mali, a généré une situation de pourrissement favorable à tous les facteurs de déstabilisation et d'insécurité qui menace les pays voisins. Le coup de force du capitaine Sanogo, n'est pas un échec comme tentent de le créditer certaines thèses. Officiellement, le putsch visait à écarter un président incapable de faire face à la rébellion touarègue. Etrangement, juste après le coup d'Etat, l'armée déserte ses postes à Kidal, Gao et Tombouctou pour laisser le champ libre au MNLA, mais aussi et surtout à Ansar Eddine, le Mujao et AQMI pour mieux entretenir l'amalgame et mettre les groupes terroristes et la rébellion touarègue dans le même panier. D'ailleurs Sanogo l'a clairement déclaré dans un entretien au journal Libération lorsqu'il a dit qu'il ne faisait aucune distinction entre le MNLA et les groupes islamistes, appelant l'Occident à intervenir directement pour sauver le Mali du terrorisme. Les groupes terroristes installés dans le nord du Mali n'ont été inquiétés que rarement par l'armée malienne qui se soucie plus des Touareg qui revendiquaient l'amélioration de leurs conditions sociales et économiques et leurs droits politiques, que d'une nébuleuse terroriste qui n'a aucune revendication politique de nature à menacer le régime de Bamako. Des pontes du régime font même des affaires juteuses avec tous les groupes terroristes et les trafiquants activant dans la bande sahélo-saharienne. La prise d'otages et le trafic de drogue, de cigarettes, d'armes et de carburant sont des activités très lucratives où beaucoup de monde trouvait son compte, y compris des responsables militaires et politiques maliens. Des indiscrétions de personnes qui suivent de très près la situation au Mali évoquent même une rançon remise par une partie française à Amadou Toumani Touré juste avant le coup d'Etat, pour la libération des otages français détenus par Aqmi. Cette somme d'argent ne suffit certes pas pour renverser un régime et créer le chaos. Il ne s'agit là que de la cerise sur le gâteau. L'objectif stratégique étant de générer une situation ingérable qui ferait bouger les instances internationales et donner un mandat onusien pour une intervention étrangère dans le Nord-Mali pour mettre un terme à la rébellion touareg qui menace le pays de partition. Alger A. Kedadra