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Le Mnla menace d'attaquer les positions d'Aqmi dans tout le Nord-Mali
La rébellion touarègue veut éviter l'amalgame et se démarque des islamistes
Publié dans La Tribune le 06 - 04 - 2012

La clarté des objectifs de la junte militaire malienne au pouvoir n'a d'égale que la complexité de la situation prévalant au Nord-Mali. Le capitaine Sanogo justifie son putsch par le laxisme d'ATT face à la rébellion touarègue mais c'est sous son commandement que tout le Nord s'est coupé du reste du pays. Le capitaine a donné ordre à ses troupes de se replier face à l'avancée des rebelles touareg et des groupes armés islamistes d'Ansar Eddine et Aqmi. Le 5 avril, le même capitaine appelle clairement l'Occident à intervenir militairement pour combattre le terrorisme dans le Nord-Mali. Dans un entretien accordé au journal français, Libération, Sanogo déclare : «Si les grandes puissances ont été capables de traverser les océans pour aller lutter contre ces structures intégristes en Afghanistan, qu'est-ce qui les empêche de venir chez nous? Notre comité veut le bien du pays. L'ennemi est connu et il n'est pas à Bamako. Si une force devait intervenir, il faudrait qu'elle le fasse dans le Nord, a déclaré le capitaine Sanogo. Mieux encore, Sanogo clarifie sa stratégie : «Pourquoi faire des distinctions entre les groupes armés ? Tant qu'ils continuent à semer la terreur, je ne les différencie pas. Pour le reste, les portes du dialogue sont ouvertes, mais on ne négociera pas l'intégrité du territoire malien». Pour simuler ses intentions, le capitaine putschiste minimise la rébellion touarègue pour suggérer que l'ennemi est l'islamisme intégriste : «la situation est critique depuis longtemps. C'est la raison pour laquelle nous avons renversé le pouvoir en place. Il y a eu des trahisons, l'armée a été abandonnée face à la rébellion touarègue. Aujourd'hui, ce n'est plus une simple rébellion, ce sont des groupes islamistes qui s'installent dans le nord du pays. Et si on laisse le Mali seul avec ce problème, l'Afrique et le monde en paieront les conséquences». Pourtant, Sanogo sait très bien que les Touareg plus importants, en nombre et mieux armés que des groupes islamistes, ont un objectif politique clair et défendent une cause en revendiquant un territoire. Alors que Ansar Eddine et Aqmi constituent des nébuleuses sans but clair en dehors du discours islamiste sur la Charia, l'ordre moral et le djihad. Ils ne revendiquent pas un territoire puisqu'il dispose de tout l'espace sahélo-saharien pour y mener leur besogne de rapt, de contrebande et trafics en tous genres. A ce titre, les Touareg constituent pour Bamako la vrai menace et toute la stratégie du régime malien aussi bien l'actuel que celui d'ATT, est basée sur l'amalgame entretenu entre la rébellion touarègue et les groupes terroriste d'Ansar Eddine et Aqmi, pour convaincre les pays du Champ à intervenir militairement dans le Nord-Mali et les impliquer dans une affaire interne. C'est ce qui explique la prudence d'Alger qui, tout en réaffirmant son refus de la partition du Mali et son soutien à l'intégrité territoriale du pays voisin, ne veut pas se laisser entraîner dans un conflit politique qui relève de la seule souveraineté du Mali. Les accords de Tamanrasset en 1992 et ceux d'Alger en 2006, ont pourtant clarifié les raisons de la crise à l'origine de la rébellion touarègue et ont défini les jalons d'une solution politique et économique devant pérenniser la paix et la cohabitation dans le Nord-Mali. Mais le gouvernement malien n'a pas respecté ses engagements et a préféré user de manœuvres et de subterfuges pour mater l'opposition touarègue qu'il présente à chaque fois comme une menace
terroriste. Les manœuvres de Bamako, exacerbées par la situation générée par la défection du régime de Kadhafi, a compliqué la donne et a poussé les Touareg de l'Azawad à reprendre les armes. Aujourd'hui, le Mali est coupé en deux et le Mnla a proclamé l'indépendance de l'Azawad. Selon certaines analyses au fait de la situation dans le Sahel, Ansar Eddine serait la création des services maliens d'autant plus qu'Ayad Ag Ghali, un Targui de Kidal, leader de la rébellion de 1992, et qui s'est converti brutalement à l'islam radical, clame à qui veut l'entendre qu'il s'oppose à la République d'Azawad et qu'il veut étendre l'application de la Charia à tout le Mali.C'est ce groupe qui contrôle Tombouctou et qui serait, avec le soutien d'Aqmi, derrière l'attaque du consulat d'Algérie à Gao et l'enlèvement des sept diplomates algériens. Abdelkrim et Amar Ag Amnoukal sont les exécutants de cet enlèvement. Avant l'attaque du consulat d'Algérie, des éléments du Mnla ont essayé de protéger le bâtiment de la représentation consulaire. Mais l'attaque islamiste soutenue par des armes lourdes menaçant la vie des diplomates algériens, a contraint les éléments du Mnla à se retirer pour éviter que l'affrontement ne fasse de victimes. Cependant, l'affrontement entre Mnla et groupes islamistes est inévitable. Si jusque-là le Mnla a évité de faire face à Ansar Eddine et Aqmi, c'est pour ne pas provoquer un bain de sang, d'autant plus qu'à Tombouctou où les islamistes font la loi, la situation sociopolitique est très complexe. Pourtant, le Mnla qui se veut un mouvement politique laïc, républicain et démocratique, risque de faire les frais de son alliance tactique avec des courants intégristes qui l'ont doublé et sont en train de savourer «sa victoire» après l'avoir récupérée. C'est pourquoi, le Mnla a lancé jeudi dernier un ultimatum à Ansar Eddine et Aqmi pour se retirer de Tombouctou et Gao, non sans condamner l'enlèvement des diplomates algériens. L'ultimatum a expiré hier. En attendant l'évolution de la situation notamment les décisions de la Cédéao, réunie à Abidjan, et ce qui sortira de la réunion des pays du champ aujourd'hui à Nouakchott, le Mnla a tout intérêt à se défaire des islamistes qui s'apparentent au Cheval de Troie de nature à saper toute l'action et tous les objectifs de la rébellion touarègue. Quant au devenir de l'Azawad et en raison des positions des pays de la région et de la communauté internationale, le fédéralisme serait la solution politique de compromis qui préserverait l'intégrité du Mali et les droits des Touareg maliens.
A.G.


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