La consolidation de la coopération sécuritaire sur la zone frontalière algéro-malienne a été au menu d'une séance de travail mercredi à Alger coprésidée par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et l'envoyé spécial du président malien, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Soumeylou Boubeye Maïga. "Nous sommes convenus de consolider les mécanismes qui régissent les relations bilatérales pour que des avancées substantielles soient enregistrées durant l'année 2011 en matière de coopération sécuritaire sur la zone frontalière, de consultations et de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme", a indiqué à la presse M. Medelci à l'issue de cette séance de travail. Les deux parties se sont accordées sur un agenda, devant permettre d'organiser ces volets de la coopération sécuritaire, qui sera précisé "dans les prochaines semaines", a-t-il ajouté. Il y a lieu de noter que la visite du ministre malien des AE intervient suite à celle effectuée, vendredi dernier à Bamako, par le général US, Carter William Ham E. Ward, chef de l'Africom, lors de laquelle il a affirmé le soutien de son pays aux forces maliennes dans leur lutte contre le terrorisme et les groupes de contrebande au nord du Mali. Sur un autre plan, le général-major, Chef d'état-major des forces armées, Ahmed Gaid Salah, entamera, demain, une visite officielle au Mali. Selon un communiqué rendu public par le ministère de la Défense nationale, « cette visite s'inscrit dans le cadre de la consultation permanente entre les pays du Sahel, membres du Comité des états-majors des opérations communes ». « Le chef d'état-major des forces armées de l'ANP, Ahmed Gaid Salah, prendra part à une réunion extraordinaire consacrée pour débattre la situation qui prévaut dans la région, tout particulièrement la dégradation de la situation sécuritaire en Libye », lit-on dans le même communiqué. La visite du chef d'état-major des forces armées au Mali a pour objectif de renforcer la coordination sécuritaire entre les deux pays, notamment le long des frontières algéro-maliennes pour faire face à l'infiltration des groupes terroristes et de contrebande vers l'Algérie, qui pourraient profiter de la situation chaotique en Libye pour détourner des quantités d'armes au profit des groupes d'Al Qaida au Sahel.