Les travaux qui s'effectuent actuellement sur le tracé de la ligne ferroviaire reliant Mecheria à Béchar ont été quelque peu perturbés aux environs de la ville de Naâma par la présence de mines antipersonnel. Des engins meurtriers, hérités de la période coloniale, connus sous la sinistre appellation de lignes Challe et Morice, qui ont été minutieusement « semés » avec la volonté de nuire. Des mines ayant causé des ravages à l'homme et à l'environnement et dont les effets se manifestent jusqu'à ce jour à l'est comme à l'ouest du pays sur des bandes frontalières d'une longueur de près de 2000 km. Selon les chiffres d'un décompte établi jusqu'en 2004, ces mines ont tué 40 000 personnes depuis leur « plantation », alors que près de 80 000 personnes ont été touchées dans leur intégrité physique et handicapées à vie. Pour la poursuite de ces importants travaux du projet de chemin de fer dans la région, une opération de déminage a été envisagée dans un premier temps le long de ce tracé, afin de mettre fin à ce danger insidieux et invisible. Il est à noter, par ailleurs, que pour l'implantation de son projet, un investisseur a eu récemment recours au déminage ; et dans le cadre de la mise en valeur des terres dans la région de Aïn Sefra au lieudit Dzira, certains attributaires semblent inquiets de la présence de ces engins dévastateurs.