C'est sans nul doute une des révélations d'Avignon 2008. Alice Belaïdi brûle les planches du théâtre du Chêne noir dans Confidences à Allah, tiré du roman de Safia Azzedine Propos recueillis à Avignon On ne sait pas trop ce que va devenir Djebara à la fin de l'histoire ? Safia Azzedine veut écrire la suite. On comprend qu'elle ne veut pas rester analphabète, elle rencontre son professeur, M. Boualem, avec qui elle apprend. Elle aura donc plus de mots pour s'exprimer et chercher sa liberté. Pour l'instant, on peut l'imaginer chacun comme il en a envie, mais j'espère que très vite on saura. Mais vous, si vous deviez l'écrire, comment l'inventeriez-vous ? Je ne sais pas. Je m'interdis d'imaginer, mais quelque part dans un coin de ma tête je me dis qu'elle est heureuse. Cela vous aide à décrocher du personnage chaque soir, de savoir qu'elle est heureuse maintenant... Vous savez, quand on a une salle pleine, avec des gens qui sont heureux, et qu'on est bien accueilli, ce n'est que du bonheur et cela rend Jbara d'autant plus heureuse de passer son message ; j'ai moins le poids de jouer une histoire avec tous ces mots tellement crus, mais au contraire de jouer un spectacle que j'aime et qui me donne du plaisir, cela me rend très heureuse. Comment passe-t-on du répertoire plus léger, Mireille de Pagnol, ou On ne badine pas avec l'amour de Musset, ou bientôt Les Caprices de Marianne, à cette dureté de Confidences… ? En fait, je crois que la palette qu'on a au fond de nous, est indéfinie. On peut inventer n'importe quelle couleur. C'est à moi de trouver des couleurs qui n'existent pas en moi et cela sera nouveau. C'est vrai cependant qu'il y a dans une carrière de comédien des textes plus forts que d'autres et celui-là en fera partie, il n'y a aucun doute.