Les riverains de la principale rue Colonel Lotfi, en plein centre-ville, sont outrés par l'état des lieux qu'offrent les îlots d'habitations adjacents à cette principale artère. Ces îlots, datant de l'époque coloniale, se trouvent dans un état de délabrement avancé : vielles bâtisses écroulées devenues refuges pour des délinquants, d'autres menaçant ruine, chaussées défoncées et impraticables à la circulation, trottoirs dégradés ou inexistants, etc. « Comment les pouvoirs publics peuvent-ils continuer à ignorer notre quartier censé être la vitrine de la ville », s'exclame un riverain, fonctionnaire de son état. Ces îlots sont constitués d'un pâté de maisons dont la plupart des propriétaires ont quitté les lieux. Pour les riverains, les pouvoirs publics ne semblent pas accorder l'attention voulue pour rénover ce quartier. Des opérations d'aménagement urbain, suivies d'autres d'embellissement des quartiers, se poursuivent à travers la commune mais ces îlots vétustes sont exclus de ces opérations de rénovation. Ils sont situés à proximité de la cité administrative abritant les institutions publiques (CASNOS, CNAC, BNA, CNEP, CNL, BDL) et à la tombée de la nuit, les résidents s'inquiètent de la dégradation continue de cette cité assimilée à un dépotoir.