Dans le cadre des réaménagements entrepris çà et là en milieu urbain, un ensemble de vieilles bâtisses frappées de vétusté, situées au cœur de la ville, ne semblent apparemment pas faire l'objet d'une attention particulière des autorités locales. Ces habitations ainsi que les ruelles jouxtant la principale artère colonel Lotfi sont dans un état de détérioration tel qu'elles offrent aux passants et aux visiteurs un aspect lamentable de la cité. Elles suscitent également des interrogations de la part des riverains sur cet oubli prolongé de la part des pouvoirs publics à songer à entreprendre des travaux de rénovation du quartier. Ces vieilles bâtisses difformes par endroits, datant de l'époque coloniale et qui enserrent la principale avenue de la ville, défigurent tout un espace urbain censé être la vitrine du centre de la ville. Les riverains, à défaut d'une communication des pouvoirs publics, se lancent sur des spéculations sur l'objectif quant à leur éradication où à leur maintien en l'état. A quelques mètres de là, l'édification d'un collectif de bâtiments, achevés dans les années 1980 dans le cadre d'une opération de rénovation du centre la ville, opération arrêtée quelques années plus tard, contraste avec l'existence du pâté de maisons vétustes d'à côté. Les regards de la population de Béchar sont braqués plus particulièrement sur la rue colonel Lotfi et les rues adjacentes, mal éclairées la nuit, mal entretenues, le revêtement du bitumage inexistant ou détérioré et trottoirs défoncés. La stagnation des eaux pluviales des récentes intempéries a achevé le reste en provoquant par endroits des affaissements de terrain et des nids de poule sur ces voies de communication dont la praticabilité à la circulation demeure difficile.