La Fédération a fichu en l'air la saison du RCK », c'est le sentiment général qui prévaut à Kouba, à quelques encablures de l'entame du prochain exercice. Le traitement réservé par la FAF au dossier est qualifié de « coup de poignard dans le dos du RCK », qui a gravement déteint sur la préparation de la future saison. Face à la fuite en avant de la Ligue nationale et de la Fédération, complices d'un complot qui n'ajoute rien à leur triste gloire, le RCK a perdu un temps précieux et qui se révèlera très préjudiciable. Devant le flou concernant son avenir immédiat, orchestré par la LNF et la FAF, et l'incertitude qui entoure la division où il évoluera dans quelques semaines, le Raed qui n'a pu retenir sa colonne vertébrale (Bendahmane, Belatreche, Berguiga), et qui fait face à une entreprise de pillage organisée (Ghalem, Aliouane, Illoul, Yahia Cherif, qui font l'objet de pressantes sollicitations ), a raté en partie son recrutement. Il a entamé tardivement la reprise et risque donc de sombrer par la faute de ceux qui sont supposés être les garants des « droits moraux et matériels » des clubs. Le président de la FAF, Hamid Haddadj, et son bureau fédéral, portent l'entière responsabilité dans ce qui arrive au club de Kouba. Ils ont cautionné les graves dérives qui se sont produites le 28 mai au siège de la Ligue, donné quitus à l'anti-réglementaire décision de Seddiki et n'ont nullement tenu compte des « aveux publics » de quatre membres de la LNF qui ont fait état de « décision prise sous la menace, l'intimidation et la contrainte », sans que cela suscite la moindre réaction de la part de la Fédération et « plus grave encore la LNF et la FAF ont volontairement substitué l'article 117 au 118 du code disciplinaire qui sied le mieux et colle parfaitement aux graves événements qui se sont produits le 28 mai pour rendre un verdict inique et tromper gravement l'opinion ». L'attitude de Haddadj, après la réponse du TAS, a renforcé les Koubéens dans leur conviction profonde que le RCK « est victime d'une honteuse machination orchestrée contre Rebrab pour le faire fuir du monde du football. Lui, il ne vit pas au crochet du football et aux frais de la princesse (pouvoirs publics). Sinon, comment expliquer la volonté de Haddadj d'aller à l'encontre de ce qu'a préconisé le TAS ? », soulignent des Koubéens déçus par tout ce que leur a fait endurer le premier responsable du football. Selon un proche de la direction du club, « Haddadj a gravement nui au RCK et persiste toujours dans cette mauvaise attitude, d'abord en tardant à répondre à la lettre du TAS et ensuite en affichant son intention de ne pas tenir compte de ce que préconise le Tribunal arbitral des sports. Si lui, président de la Fédération, va à l'encontre du respect des règlements, qui les respectera ? Son obstruction manifeste au dénouement heureux de cette mauvaise affaire est la preuve évidente du complot tramé contre notre club », martèle le dirigeant. Malgré ces aléas le RCK se relèvera. Ce soir, Omar Rebrab sera reconduit à la tête du club. Le nouveau coach, Azzedine Aït Djoudi, a accepté de relever le défi. L'effectif commence à prendre forme (l'attaquant, Aïni, ex-OMA, a rejoint les Vert et Blanc) et la conviction des Koubéens qu'il y a une justice immanente se renforce de jour en jour.