L'été, ce n'est pas seulement la saison des grandes vacances, de farniente, au bord de la plage, avec son rituel va-et-vient d'estivants en quête de fraîcheur, mais c'est aussi celle des fruits. Celui qui ouvre le bal et qui fait son apparition sur les étals des marchés est bien la nèfle, charnue, au teint frais et à la peau ferme. Mais aussitôt apparue, la voilà qui cède la place aux cerises et aux abricots. Si les premières narguent le client et restent hors de prix, notamment pour les modestes bourses, les abricots ne font pas la moue et se laissent « savourer », tant leur coût est modique. D'ailleurs, les bonnes ménagères remplissent les couffins et en font des compotes, des confitures qu'elles réserveront pour la saison froide. Les fraises et les pêches se mettent de la partie pour titiller les papilles des gourmets, et ce malgré leur prix. Précoces ou tardifs, les melons et autres pastèques font une apparition triomphante surtout de par leur imposant poids. Mais ce sont les pastèques qui attirent le client. Vendues à 15, 20 ou 25 Da le kilo, elles emplissent l'assiette familiale. Pourtant, c'est un fruit qui est dépourvu d'une odeur spécifique, à l'instar du melon qui embaume l'atmosphère et tout le pourtour du marché. Son prix reste encore élevé. Les pommes et les poires locales garnissent les étals des marchés et des vendeurs ambulants qui squattent les coins des rues. Enfin, la figue puis la figue de barbarie s'invitent au marché. La première apparaît dans toute sa chair rose ou rouge. Plus elle est mûre plus elle se fait désirer. La seconde, malgré les épines qui lui couvrent « le corps », demeure par excellence le dessert du pauvre. Vendue au kilo ou à la centaine, elle sert à la fois de dessert ou de repas, puisqu'on s'en sert pour « passer son pain ». Enfin, n'oublions pas les raisins, noirs ou verts, qui donnent l'eau à la bouche…