Tout cet été, des milliers d'enfants qui n'ont pas la chance de partir en vacances avec leurs parents, vont en colonie. Elles sont organisées par de grandes entreprises comme Sonatrach et la direction des affaires sanitaire et sociale (DASS) ou l'Agence nationale de loisirs et de la jeunesse (ANAJ). Douze camps de vacances se trouvent dans la wilaya d'Alger. Pendant leur séjour pour des sessions de 15 ou 21 jours, les petits âgés généralement entre 7 et 12 ans apprennent à vivre ensemble. A l'intérieur de ces colonies, tout est étudié pour que l'enfant s'y sente roi. A sa disposition, une sono de musique avec tous les styles, des baby-foot, des terrains de jeux, sans oubliez une équipe d'animation. Le matin une direction la plage. Après un bon repas et petite sieste, l'enfant choisit une des activités offertes par l'équipe d'animation. Au programme : activité sportive, chants, danses traditionnelles ou modernes comme le hip-hop et du théâtre. L'unique condition : c'est à l'enfant de décider. Chaque soir avant le coucher, les petits vacanciers ont droit à une veillée de jeu, ou de contes à chaque fois c'est selon. Vers 23 h, c'est le temps du « dodo », chaque enfant se dirige à son dortoir, les garçons d'un côté, les filles de l'autre. Ces enfants, qui viennent des quatre coins du pays, visitent aussi un peu la région comme Tipaza, Alger à travers des sorties et autres randonnées. Dans ces centres, une seule chose demeure redondante : la joie des enfants. C'est le cas de Lyès, 12 ans, qui passe ses vacances au Village africain, situé à Sidi Fredj. Avec ses yeux pétillants de bonheur, il raconte : « Ici, tout est formidable, génial. On danse, on se fait des copains. Tout est bien. Moi je veux rester là. Je ne veux pas rentrer chez moi à Djelfa. » Idem pour Hassan, 11 ans, qui lui est dans le camp de vacances en face. En préparant la veillée du camp avec son animateur, il explique : « Là, je fais des activités, alors que chez moi en vacances, je fais rien. Depuis que je suis arrivé, je suis tout le temps occupé. Je me suis fait plein de copains. C'est vraiment mieux les vacances en colonie. » Du côté des filles c'est kifkif. « Dans le centre de colonies de vacances, on est libre de faire ce qu'on veut et on s'amuse », confie Amira. Des instants inoubliables pour ces enfants, notamment pour ceux originaires du Grand Sud. Tous les ans, les camps de Sonatrach accueillent des enfants venant de Tindouf et Biska. Pour la première fois, ils voient la mer. Mohamed, 12 ans, vient de passer deux semaines dans une colonie à Tamenfoust. Il ne veut pas repartir : « Je veux rester ici. J'ai demandé aux animateurs de ne pas ramener les billets du retour », dit-il. Pour clôturer ce séjour, il y a la « veillée finale ». Tous les enfants présentent les activités qu'ils ont réalisées. Lors de cette soirée, des prix d'encouragement seront remis. Dans le but d'initier l'enfant au civisme, des petits concours élisent la chambre la plus propre, les lits les mieux faits et le résultat des activités sportives. Puis, arrive le temps des adieux et des larmes. En colonie, c'est connu, on pleure deux fois à l'arrivée, car on ne voie plus les parents, et à la fin, car on ne veut plus quitter ses nouveaux amis.