Privés d'un droit des plus légitimes, celui de jouir d'un espace vert ou aire de jeux, plus de 70 enfants de la cité Geco AADL, immeubles A2 et A3, sis à la nouvelle ville Ali Mendjeli, crient à l'arnaque et exigent l'arbitrage immédiat des autorités, à leur tête le wali de Constantine. En effet, les 88 locataires desdits immeubles, représentés par T. Filali, président de l'association du quartier El Machaâl, appuient cette revendication et se déclarent solidaires avec ces enfants et prêts à mener avec eux toute action pouvant aboutir à la réparation du préjudice subi. L'objet du courroux de ces « garnements » révoltés vient de ce que le terrain qui devait, selon les cahiers des charges dûment cosignés par leurs parents et les services de l'AADL, stipulant clairement le droit de jouissance des bénéficiaires d'un espace vert et aire de jeux, ainsi que de stationnement, a été détourné de sa vocation initiale, au su et au vu de tous, alors même qu'à ce jour, les droits d'usage sont payés par les locataires. Voilà deux mois déjà que ces enfants, dépossédés de leur espace de détente, tentent d'informer les autorités, en vain ; leur cri ne résonne que dans des oreilles apparemment sourdes, et c'est ce qui les conforte dans la décision de mener une action radicale. Ledit espace, objet du litige, a été indûment cédé à un entrepreneur privé, qui vient de lancer des travaux de construction de logements sociaux au profit de la DGSN. Ce projet, impromptu, a été parachuté avec l'accord insidieux de l'AADL, alors qu'à chaque fois, cet organisme promettait de leur octroyer le terrain, qui en plus encaissait les redevances pour son entretien, alors qu'il n'était même pas aménagé. Ces enfants, faisant preuve de fermeté, se déclarent prêts à aller au bout du combat qu'ils devront livrer contre des adultes qu'ils qualifient d' « hypocrites ». Ils demandent l'intervention urgente du wali pour le transfert des constructions décidées sur un site déjà saturé, et exigent la restitution de leur aire de jeux. L'un d'entre eux nous dira : « Les tours jumelles du site mitoyen, construites par les Chinois ont été aménagées dans le respect des normes établies, car Bouteflika les avaient inaugurées, par contre, les petits terrains entourant nos deux immeubles font l'objet de convoitises, de tractations et de marchandages pour le moins abjects ».