Livrés en 2005, les logements AADL Geco, sis à la nouvelle ville Ali Mendjeli, ont, à bien des égards, déçu leurs nouveaux occupants, précisément ceux des blocs A1, B1 et C1. Ils lancent un véritable S.O.S. par le biais du président de l'association de quartier, Zahra, Dr Amir Benmaâmar. Ils dénoncent « l'indifférence des responsables de l'AADL pour leurs souffrances à cause des défaillances recensées au niveau des logements en question, dont notamment les ascenseurs, toujours en panne, ayant eu de graves répercussions sur leur vie quotidienne ». Outre les malfaçons relevées au niveau des réseaux d'assainissement, l'absence de colonne sèche, dont la pose est systématique pour circonscrire les incendies, s'agissant de tours, il y a le problème, qui a tout d'un calvaire, des ascenseurs défectueux. Cette défaillance est à l'origine de tous les malheurs de ces habitants qui ont saisi toutes les parties concernées, dont bien sûr la direction régionale AADL Geco. Cette dernière n'a pas, selon le président de l'association, fait grand cas de leurs multiples doléances. Suite à quoi, les 103 locataires se sont vus dans l'obligation de porter l'affaire devant la justice. Celle-ci, qui désignera un expert en bonne et due forme pour constater les défaillances invoquées plus haut, donnera raison aux habitants, chose que l'AADL contestera en faisant un pourvoi en cassation. A. Benmaâmar dira, non sans amertume : « Comment le directeur de l'AADL ose-t-il invoquer la cessation de paiement des traites de la part des habitants comme motif à leur désintérêt ? Nous avons arrêté de payer à partir du moment où l'on n'a pas fait cas de nos problèmes. L'AADL ne veut pas assumer ses responsabilités envers ses prestataires, et le directeur, au lieu d'essayer de connaître nos problèmes, fait une fuite en avant en faisant des déclarations complètement erronées. » Selon les locataires, la situation est devenue telle que leurs enfants sont fatigués de devoir emprunter les escaliers interminables (14 étages) pour rentrer déjeuner et repartir à l'école ; les adultes sont très las, et se font de plus en plus établir des congés de maladie pour pouvoir rester chez eux. Il évoquera également le cas d'une de leurs voisines, qui faute d'avoir été évacuée rapidement à l'hôpital, a accouché toute seule au 13e étage, et de ce fait a perdu son bébé. Les locataires déclarent être prêts à payer leurs charges si la partie concernée se penche enfin sur leurs problèmes.