La rumeur sur l'abandon par l'entreprise Geco de son quota de logements AADL au profit des Chinois n'est pas fondée. C'est en tous cas ce qu'affirme le PDG du groupe, M. Bensarradj, qui ajoute que son entreprise a déjà livré 240 unités, déjà habitées, inscrites au programme 2001. D'où vient alors cette rumeur qui ajoute au désarroi des souscripteurs constantinois ? Certainement d'un mélange de sigles, puisque deux des entreprises en charge des programmes AADL de la nouvelle ville Ali Mendjeli, à savoir Batos et Sorem, sont effectivement en difficulté et ne pourront pas honorer leurs contrats. Quant à Geco, secouée par une crise sérieuse entre 2005 et 2006, son PDG affirme qu'elle a retrouvé la santé. Ses problèmes sont induits par l'absorption forcée de deux autres entreprises, Eco-Est et Geco-Batna depuis que le bras de fer avec les travailleurs de la première a pris fin. Sur les 160 travailleurs de Eco-Est, 84 ont été repris par Geco alors que les autres ont choisi de partir, ou ont été révoqués pour « abandon de poste », suite aux longues grèves et sit-in qu'ils ont tenus en signe de protestation contre leur nouvelle direction. Cette dernière a déboursé 13,5 milliards de centimes de dettes et d'arriérés de salaires pour « acheter » la paix et solder ses comptes avec un sureffectif dont elle s'est débarrassé, sachant que l'entreprise a repris aussi le parc matériel des entreprises absorbées. Bénéficiant d'un plan de charge considérable, Geco (ex-Ecotec) s'est chargée de la réalisation de 428 et de 300 logements AADL, respectivement pour les programmes 2001 et 2002. Sur les 428, elle a livré 240 et attend de le faire pour les 188 restants, dont les gros œuvres sont terminés, et parmi lesquels deux tours sont achevées à 90%. Quant au quota de 300 logements, une partie composée de 64 unités n'a pas été entamée jusqu'à aujourd'hui par manque de financement. Le 12 juin, la direction de Geco et celle de l'AADL Constantine se sont réunies et un accord a été signé par les deux parties pour l'assainissement de la situation financière. A l'issue d'un décompte, l'AADL a accepté de réceptionner les 188 logements non achevés et de payer pour ce qui a été réalisé ainsi que pour la construction des 64 restants.