Deux ans à peine après leur réception, les logements gérés par l'AADL à la nouvelle ville Ali Mendjeli sont une source de soucis pour les bénéficiaires. Plusieurs citoyens organisés en association ont commencé depuis des mois un véritable marathon auprès de l'Agence algérienne du développement du logement (AADL), pointée du doigt dans les multiples requêtes adressées aux autorités de la wilaya, lesquelles n'ont cessé de signifier leur impuissance. La situation est qualifiée de lamentable par des locataires qui se disent vexés par le mépris qui leur est toujours réservé. « Ces logements devraient répondre aux exigences du cahier des charges qui nous a été présenté avant le règlement de la première tranche des 10 %, et qui nous promettait des logements conformes et bien finis. Malheureusement, notre surprise fût grande lors de leur acquisition », s'expriment des représentants de l'association Espoir et Développement, de la cité des 384 Logements réalisés par la Sorest à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Les résidants dressent une longue liste d'anomalies constatées après l'occupation des lieux. Les fuites d'eau trop fréquentes sont les plus évoquées, alors que l'éclairage fait toujours défaut. Les ascenseurs, indispensables dans des tours de seize étages et qui sont sujets à de fréquentes pannes, constituent un calvaire pour les riverains qui paient pourtant, rubis sur l'ongle des charges jugées disproportionnées, car en fait il n'y a ni entretien ni gardiennage. En tout et pour tout, trois gardiens et deux femmes de ménage seulement sont affectés pour six immeubles, selon les riverains. Le problème des immeubles gérés dans le cadre de la location-vente est partout le même. Les habitants de la cité des 162 Logements AADL GECO- inaugurée il y a une année par le président de la République lors de l'une de ses visites à Constantine -, se rappellent toujours les promesses des autorités pour la régularisation de leur situation, mais à ce jour, rien n' a été fait. Pour l'anecdote, le même site, oublié depuis plusieurs mois, à l'instar d'ailleurs de plusieurs immeubles de l'AADL situés à la nouvelle ville Ali Mendjeli, a été visité quelques jours avant le récent passage de Bouteflika dans la ville de Benbadis. Les travaux intenses et tout le tapage nocturne qui s'en est suivi, n'avaient pour finalité que le « saupoudrage » du décor, le temps d'un court protocole qui laissera toute une population sur le carreau.