Une famille a été expulsée par la force publique, le 25 juillet dernier, d'un logement qu'elle occupait depuis 3 ans en sous-location à la cité des 55 logements d'Es Sénia. Mis à la rue, M. Merzouka s'est présenté à notre rédaction pour faire état de sa situation, lui qui s'est retrouvé du jour au lendemain sans abri. « J'ai, dit le père Tayeb, déposé en 1994 un dossier auprès de l'OPGI en vu de l'attribution d'un logement. En 2005, et en raison de la dégradation de l'état de santé d'un de mes enfants, j'ai été contraint de louer un appartement au prix fort, 13 000 DA par mois, afin d'offrir à mon enfant malade des conditions de vie plus décentes. » Selon ce père de famille, le logement d'où il a été délogé a été attribué, par l'OPGI, au dénommé S. D., enseignant de son état. « J'aurais aimé, nous confie M. Merzouk, louer ce logement sur la base d'un contrat notarié, mais M. S. D,, qui n'était que locataire, ne pouvait que le sous-louer. Lorsqu'il m'a demandé de libérer les lieux, j'ai refusé. Il a donc eu recours à la force publique et en présence d'un huissier de justice, pour procéder à l'évacuation du logement. N'ayant pas où aller, j'ai emménagé avec ma famille sur la place publique, en face de l'immeuble où j'habitais, dans l'espoir de susciter la réaction des autorités face à la détresse humaine. » Nos tentatives de contacter le directeur de l'OPGI afin de nous apporter des éclaircissements à ce sujet ont été vaines.