Le festival de la chanson arabe de Djemila, dans sa 4e édition, s'est achevé dans la soirée de vendredi. Durant dix jours, du 23 juillet au 1er août, le site romain de Cuicul a été le théâtre d'une manifestation culturelle arabe qui s'inscrit comme une étape incontournable de stars arabes qui découvrent un site d'une incommensurable richesse, d'un public avide de musiques et de belles mélodies d'ici et d'ailleurs. en présence de la ministre de la culture, Khalida Toumi, ainsi que les responsables locaux, le jeune chanteur égyptien Hakim a démarré la soirée (vers 22 h 45) sur les chapeaux de roues avec son tube Salamou Aalikoum. Ses chansons rythmées et endiablées ont fait vibrer un public composé essentiellement de jeunes. Enchaînant, sans s'arrêter, Hakim a enflammé le public qui était nombreux pour une fois. L'interprète de la chanson populaire égyptienne, habillé d'une chemise blanche et d'un jean pailleté, accompagné de son jeune orchestre, n'a nullement démérité et en véritable professionnel a su exploiter et capter l'énergie du public présent. Une forte présence égyptienne était remarquée et rien ne pouvait retenir cette marée dansante. Alliant paroles et mouvements sur scène dignes des grands artistes internationaux, le chanteur, à la bouille sympathique, terminera son tour de chant sur le rythme de Bini ou binek. La place est, par la suite, cédée à la grande dame de la chanson arabe Warda. Vêtue d'un caftan, elle entrera sur scène soutenue mais assurera un spectacle de qualité, malgré la fatigue apparente sur son visage. Avec fi youm ou lila, khalini hina, al ih, bet ounisse bik, la diva enchantera un public très attentif. Des youyous rythmaient la prestation de la grande dame qui a été, une fois de plus, égale à elle même. Une sonorisation mal réglée la fatiguera un peu plus. Si vers 00 h 30, quelques familles commençaient à se retirer, d'autres par contre tiendront le coup et attendront la fin du spectacle qui s'achèvera par des feux d'artifice et un public debout pour saluer la grande dame de la chanson arabe qui ne s'est pas produite, semble-t-il, depuis quelque temps et qui a choisi de remonter sur scène à Djemila, par amour pour son pays : l'Algérie. En dépit des ans voués à la musique et une fatigue perceptible, la diva a, le moins que l'on puisse dire, envoûté Djemila et ses milliers d'invités qui n'oublieront pas de sitôt une aussi belle soirée. Bref, Djemila 2008 est fini, qu'en sera-t-il de Djemila 2009 ? On peut déjà se demander quels seront les noms qui figureront au programme et quelles améliorations seront apportées à l'organisation de ce festival qui doit être bénéfique au pays et surtout à la région de Djemila.