Située à moins de 50 km au nord-est de la capitale des Hauts-Plateaux, Djemila (l'antique Cuicul), l'un des fleurons du patrimoine national et mondial, revient au-devant de la scène. Fondée par l'empereur romain Nerva, la séculaire cité qui reçoit chaque année des milliers de visiteurs, des diplomates accrédités à Alger, abrite du 23 juillet au 1er août prochain, la 4e édition du Festival arabe qui s'inscrit désormais comme l'un des importants événements culturels de la saison estivale. D'autant que de grandes stars et vedettes arabes du Maghreb comme du Machrek y participent. Ne dérogeant sans nul doute plus à la règle, l'édition 2008, sera à l'instar des précédentes, dominée par un programme riche et varié à la fois. Le célèbre Ballet Caracalla de renommée mondiale aura l'insigne honneur de donner le coup de starter de la soirée d'aujourd'hui qui va certainement drainer la grande foule. Notons que la troupe en question constituée d'artistes de diverses nationalités, dirigée par le célèbre chorégraphe Abdelhalim Cracalla, s'est produite sur les mêmes planches en août 2006, lors de la 2e édition, dédiée à la mythique ville libanaise Baâlabeck bombardée par l'armée israélienne. Les retrouvailles entre le ballet qui s'est de fort belle manière illustré lors de son premier passage et un public avide de spectacle artistique raffiné, seront émouvantes. Durant dix jours, une animation particulière régnera à Djemila où des jeunes et moins jeunes de la région et des wilayas limitrophes ainsi que les émigrés venus en nombre passer les vacances au bled vont danser, chanter et accompagner les Hakim El Masri, Fares Karem, Marouane El Khouri, Nazha Chaâbaoui et Nabiha Karaouali pour ne citer que ces vedettes ayant confirmé leur participation, tout comme bon nombre d'artistes algériens. Au-delà de la manifestation culturelle ayant, le moins qu'on puisse dire, permis à la séculaire cité de se départir d'une certaine léthargie, l'activité économique de la ville fera, tout au long des dix jours de fête, de bonnes affaires. Afin de drainer un maximum de touristes, férus des vestiges des civilisations anciennes, une auberge de jeunes de plus de 50 lits, possédant toutes les commodités pour une bonne une mise au vert est, au grand bonheur des commerçants de la localité et des visiteurs et archéologues, fonctionnelle. Afin de préserver le site sur lequel est érigée la ville romaine de Cuicul, précieux legs pour les générations d'aujourd'hui et de demain, des instructions fermes ont été données aux organisateurs du show sur le quotidien des citoyens d'une région n'étant désormais plus difficile d'accès. Ainsi, la route a été sur plus de 20 km réhabilitée. Le tapis noir déroulé sur le tronçon Sétif-Djemila rend non seulement le trafic routier plus fluide mais facile. C'est un peu grâce au festival que cette région, qui a beaucoup souffert pendant les années de braise s'est désenclavée, retient même l'attention des investisseurs. Pour preuve, le groupe Yaïci, ayant repris en main la célèbre eau minérale Saïda, vient d'inaugurer l'unité de production et de commercialisation d'eau minérale Djemila, produisant quotidiennement plus de 200 000 bouteilles. Il convient de souligner que Djemila est un pôle de développement par excellence du handball, sport roi dans la région honorée par les cadets ayant décroché la Coupe d'Algérie dans cette discipline…