L'ancien vice-président d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, a perdu jeudi un dernier recours devant la Cour constitutionnelle du pays, avant l'ouverture de son procès demain pour corruption, la Cour ayant refusé d'invalider des documents à charge, a indiqué le président de l'institution. « Tous les recours contre les perquisitions sont rejetés », a déclaré le président de la cour, Pius Langa. « En conséquence, la décision de la Cour suprême est validée », a-t-il ajouté. Zuma avait demandé à la Cour constitutionnelle d'invalider des perquisitions effectuées en 2001 et 2005 jusque dans l'île Maurice. En novembre, la Cour suprême avait validé ces perquisitions, ce qui avait permis de réintégrer dans le dossier d'accusation des documents clés. En conséquence, Jacob Zuma avait été inculpé le 28 décembre pour « fraude et corruption ». Jacob Zuma est soupçonné d'avoir sollicité, via son conseiller financier et alors qu'il était vice-président du pays, des pots-de-vin d'un montant de 500 000 rands (aujourd'hui environ 40 000 euros) par an auprès de la filiale sud-africaine de Thales, Thint, pour empêcher que l'entreprise soit inquiétée dans une enquête sur un contrat d'armement. En dépit des scandales qui entachent sa réputation, Jacob Zuma, ancien vice-président limogé en 2005, a remporté cette semaine la direction du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir. M. Zuma, 66 ans, qui devrait être le candidat de l'ultramajoritaire ANC à l'élection présidentielle de 2009, à laquelle il est favori, continue de clamer son innocence. Jeudi, l'ANC a dans un communiqué « réaffirmé son soutien » à son président, disant que le parti compte « mobiliser ses troupes » pour l'ouverture du procès de demain à Pietermaritzburg (sud-est). Ses avocats devraient déposer une « requête » dès l'ouverture et l'audience devrait être reportée à une date ultérieure.