Située à la périphérie de la commune de Chetouane, l'agglomération de Aïn Houtz, 15 000 habitants, donne l'impression de vivre sur la marge de la wilaya. En effet, malgré tous les efforts consentis pour le développement des vingt daïras que compte Tlemcen, cette bourgade ne semble pas avoir bénéficié des projets de développement local. Des natifs de la région ne cachent pas leur indignation : « Notre village manque de tout : pas de routes bitumées, l'éclairage public est défectueux, aucun lieu de loisirs… ». Selon eux, « il n'existe qu'une seule école primaire et un CEM », d'où les désagréments causés aux enfants scolarisés qui sont contraints de parcourir jusqu'à deux km pour se rendre à leurs établissements. « Il y a un autre problème de taille qui perturbe les habitants, c'est celui des engins qui traversent notre village toute la journée. N' y aurait-il pas un moyen pour les détourner et assurer notre quiétude ? », s'interroge Ahmed, un citoyen. Humbles, les habitants ne demandent que leur part des projets de développement dont ont bénéficié toutes les régions de la wilaya. « Nous sommes très attachés à notre village et nous ne voulons pas le déserter. Aux autorités locales de nous mettre sur le même pied d'égalité que les autres villages ». Il reste à espérer que ce vœu ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd…