L'APC d'Akbou est mise à mal par les soubresauts qu'elle subit depuis son installation laborieuse. La majorité relative (4 élus sur 11) obtenue par la liste des indépendants a dû faire alliance avec les 2 élus du RND. Par contre les élus des autres formations composant la mosaïque, à savoir le FLN et le FFS avec 2 élus chacun et le RCD (1 élu) ont annoncé la couleur dés le début en refusant toute cohabitation avec les indépendants. Cependant cette alliance n'a pas duré longtemps du fait que l'un des élus du RND a rejoint les 5 élus de l'opposition. Ainsi forte de la majorité qu'elle forme, l'opposition compte tirer profit de sa position de force en exigeant d'être associée étroitement à la gestion de la collectivité. L'exécutif, ne l'entendant pas de cette oreille, les divergences qui couvaient jusque là ont éclaté au grand jour, il y a prés de deux semaines, lorsque les élus de l'opposition ont fait une déclaration dans laquelle ils ont dénoncé la gestion « oligarchique et autoritaire » du P/APC et de son exécutif. Le document signé par les contestataires fait état de la marginalisation des membres de l'assemblée, de la présence des « groupes d'intérêt et de pression », d'absence de stratégie de développement local en dépit de l'embellie financière de la municipalité. Pour leur part, les membres de l'exécutif rejettent les griefs retenus contre eux par l'opposition tout en accusant cette dernière d'intentions de blocage. Cette situation plongeant l'APC dans l'incertitude et faisant planer le spectre du blocage à l'horizon n'est pas sans inquiéter les citoyens. Ceux-ci craignent que les divergences n'aggravent les retards que connaît la municipalité en matière de développement. Des projets restent en effet dans l'attente d'être lancés ou achevés. La gare intermodale, le centre d'affaires, les 500 logements sur le site de la cité Alcovel, le bloc administratif sur l'ancien site de la BADR qui a été démolie pour cette fin depuis plus de 2 ans, les travaux du stade des martyrs en arrêt depuis de longues années…. De même les sites d'habitation précaire tels la cité GMS, la cité du stade, le Piton, Bouimchache, quartier Hira Tahar, la cité de la gare attendent des solutions.