A travers l'imposant ouvrage Messali Hadj et ses compagnons à Tlemcen, récits et anecdotes de son époque 1898-1974, l'auteur, Khaled Merzouk, s'interroge sur le rôle historique de Messali Hadj et de sa place dans le combat libérateur de l'Algérie. Dans un style fluide et aéré, l'auteur revient sur la vie et l'œuvre de Messali Hadj. Une personnalité qui a marqué de son empreinte l'histoire de notre pays. Dans l'introduction, Khaled Merzouk a tenu à expliquer le pourquoi de ce livre. C'est à l'âge de sept ans qu'a commencé l'admiration de l'auteur pour Messali Hadj. C'est à l'école coranique du quartier de Sidi Bouabdellah Ech Charif de Tlemcen qu'il entendit pour la première fois le nom de Messali Hadj et de Moufdi Zakaria. Dès lors, son admiration pour tous les « watani » commence, ne faisant qu'augmenter avec l'âge. Ce n'est qu'à l'adolescence qu'il put, enfin, voir Messali Hadj, devenu son héros. A l'âge de 65 ans, alors que Khaled Merzouk avait cessé toutes activités professionnelles, il bénéficia de plus de temps pour commencer à lire et à amasser toute une panoplie de documentations sur Messali Hadj. « Cela devenait une obsession. Et ce qui devait arriver, arriva. Mon esprit était tellement accaparé par ce grand homme que j'ai souvent fini par en rêver ». Abdelhak Benachenhou écrit dans la préface que comparé aux tristes figures de cet aréopage, Messali Hadj apparaît comme la figure de proue, le géant politique qui a su, comme personne, tracer clairement les objectifs, former les hommes et organiser l'action pour les atteindre. Il aura été le père fondateur, l'architecte, l'artisan, l'incarnation et la figure emblématique du nationalisme algérien du XXe siècle et l'on peut tranquillement affirmer que, sans Messali et son action, la révolution du 1er Novembre aurait été impossible. Ce livre de référence a le mérite de donner de précieuses informations sur le parcours de Messali Hadj. L'auteur a agrémenté ses rédactionnels de visuels en noir et blanc et de quelques témoignages. Khaled Merzouk s'est exilé de 1955 à 1958 pour militantisme en France où il a agi clandestinement pour la cause nationale. Il se réfugia, ensuite, jusqu'à l'indépendance, au Maroc, où il poursuivit son combat comme membre de cellule à Rabat Salé et Casablanca. Il a répondu à l'appel du commandement militaire à Casablanca pour enseigner bénévolement le français aux moudjahidine blessés. Il s'est également engagé à confectionner à Salé, dans le centre dirigé par le commandant Moussa Ben Ahmed, des vêtements pour les djounoud de l'ANP. Rentré en Algérie en 1962, il s'installa à Tlemcen pour se consacrer à l'écriture historique. Khaled Merzouk. Messali Hadj et ses compagnons à Tlemcen, récits et anecdotes de son époque 1898-1974. Edition El Dar Othmania. 598 pages. Mai 2008. Prix public : 750 DA.