Après Au coeur du combat, le moudjahid revient avec un nouvel ouvrage précieux de 254 pages, où il fait état de précieux récits de combat rehaussés d'albums photos de différents moudjahidine. Le moudjahid et ex-officier de l'Armée de libération nationale (ALN), Mohamed Chérif Ould Hocine, était l'hôte samedi dernier de la librairie du Tiers Monde où il était convié à dédicacer son oeuvre Eléments pour la mémoire, afin que nul n'oublie, le titre de son nouvel ouvrage de combat, paru aux éditions Casbah. «On n'a fait que notre devoir et continuons à le faire. J'ai retracé des récits authentiques et des actions de l'ALN dont des embuscades, des accrochages et des attentats, contre l'ennemi. On récupérait l'armement sur le dos de l'ennemi», se souvient-il. M.Ould Hocine ne tarit pas d'anecdotes dans cet ouvrage, depuis la création de l'Etoile Nord-Africaine avec le père du nationalisme, Messali Hadj puis l'OS, l'Organisation spéciale jusqu'au premier coup de feu de novembre 1954 ayant marqué le déclenchement de la guerre de Libération et qui s'arrêtera en 1962, «afin d'éviter, fera-t-il remarquer, de tomber dans la polémique». Son ouvrage n'est pas pour autant dénué d'importance, bien au contraire, il est riche en informations et renseignements, rehaussé de photos et portraits de différents martyrs. «J'ai eu beaucoup de chance d'écrire parce qu'en ce temps-là j'avais un bloc notes sur lequel je notais mes récits de combat» et M.Ould Hocine de nous tendre effectivement, une photocopie de ce précieux livret. Un livret de poche qu'il ne manque pas de brandir par fierté mais aussi par devoir de vérité. «Outre ces récits de combat, Dieu m'a heureusement doté d'une bonne mémoire grâce à laquelle je me sers pour écrire.» Après s'être attaqué à la Wilaya IV historique c'est-à-dire au centre de l'Algérie, de Bouira à Mostaganem, l'auteur affirme que dans son dernier ouvrage (Eléments pour la mémoire, afin que nul n'oublie) il s'est élargi à toute l'Algérie qu'il a parcourue en long et en large, évoquant aussi le destin de nombreux maquisards comme Mostefa Benboulaïd, Larbi Ben M'hidi, etc. «Je ne peux dire que je touche tout le monde mais en tout cas, j'évoque les actions de beaucoup de moudjahidine dans chaque wilaya. Mon livre est aussi étayé par des biographies et je m'arrête en 1962 pour éviter la polémique. Il s'agit aussi de montrer à la nouvelle génération que leur grands-parents ont combattu la France. Le djihad a été au Centre, à l'Est, à l'Oust, au Sahara, et même en France» Et de renchérir: «Je dis que c'est une mission accomplie, elhamdoulilah. Et je suis heureux d'avoir transmis les messages du combat de notre peuple et de nos chouhada. Je soutiens qu'on ne peut et ne doit pas oublier. Ce qui est malheureux est qu'on n'ait pas écrit l'histoire en son temps. Mais j'ai écrit quand même Au coeur du combat qui a été traduit en arabe et en amazigh et je publie maintenant ce livre qui porte sur toute l'Algérie» confie ce valeureux homme qui ne plie devant aucune adversité et qui a mille et une histoires à raconter et mille et une pages à noircir par devoir de mémoire car notre histoire, il faut bien qu'elle s'écrive par les siens d'abord, non pas par des étrangers. Même si celle-ci prête parfois à reconsidération. Mais cela est une autre histoire.