Bien qu'elle soit créée depuis 1989, la Fête du tapis d'Aït Hichem, dans la commune d'Aït Yahia, n'en est qu'à sa neuvième édition. Pour de multiples raisons, ce rendez-vous a subi deux coups d'arrêt. Ainsi, après avoir fait l'impasse sur l'événement en 2006, l'association Thiliwa relève le défi de remettre sur rail cette fête, dans l'intérêt de la région. Concernant l'édition 2008, c'est le secrétaire général de la wilaya de Tizi Ouzou, accompagné du président de l'APW qui a procédé, jeudi dernier, en présence des autorités locales, à son ouverture officielle. Placée sous le haut patronage du ministère de la PME et de l'Artisanat, cette neuvième édition qui, faut-il le préciser, durera jusqu'au quatorze du mois en cours, se déroulera à l'intérieur des deux établissements scolaires du village. Les premiers pas des officiels les ont guidés vers le quartier général de l'association Thiliwa, l'organisatrice de l'événement. Un tableau global concernant la situation actuelle de l'artisanat local ainsi que l'historique du tapis d'Aït Hichem a été dressé par une adhérente avec maintes explications. Elle a, par ailleurs, expliqué à ses hôtes les différentes étapes de l'évolution du principal objet de l'artisanat local jusqu'au produit actuel, Aâvan. « A l'avenir, dit-elle, l'association Thiliwa œuvrera pour labelliser le tapis d'Aït Yahia qui sera tissé en pure laine et d'où sera bannie la laine synthétique », ajoute-t-elle. Les hôtes d'Aït yahia sauront aussi que la fête du tapis dans sa version 2008 a drainé plus d'une centaine d'artisans représentant quatorze wilayas. Ainsi, les classes de l'école primaire sont-elles occupées par l'exposition centrale, où l'on retrouve particulièrement des stands réservés à l'artisanat local. Les autres locaux légèrement éloignés du centre sont le domaine de « l'exposition périphérique ». C'est là que l'on retrouve chez des artisans tapissiers venus des contrées aussi éloignées que Metlili dans la wilaya de Ghardaïa, Boughzoul à Médéa ou encore Oued Souf.
