En souffrance depuis 2001, date de leur lancement, les programmes de réalisation de logements LSP inscrits pour les communes de Kadiria et Aomar, demeurent toujours à l'arrêt. Dans la commune d'Aomar où pas moins de 383 logements répartis sur trois sites et dont les travaux ont été lancés entre 2001 et 2003, aucun logement n'a – à ce jour - été livré, à l'exception du village Kalous, où 18 logements sur 163 ont été attribués. Le manque d'assiettes foncières a poussé les autorités concernées à procéder à l'opération tiroir afin de reloger tous les habitants de la SAS qui date de l'ère coloniale. La défaillance des entreprises réalisatrices serait à l'origine du retard enregistré pour la livraison. Les habitants dudit village (Kalous) s'indignent car, selon eux « malgré notre participation financière, et devant les retards qu'accusent les entreprises réalisatrices voire même l'abandon du projet, nous avons- à maintes reprises- demandé à ce que les logements nous soient attribués en l'état afin d'achever les travaux et quitter une bonne fois pour toute ces gourbis dans lesquels nous habitons depuis plus d'un demi-siècle ». D'après un responsable de l'agence foncière de Bouira qui est le maître de l'ouvrage et l'ordonnateur, le retard est dû à un litige avec une famille propriétaire d'une partie du terrain. D'autre part les 20 logements, dont le site se trouve juste en face du siège de l'APC, sont à l'arrêt depuis presque 4 ans et les différentes démarches entreprises par les futurs acquéreurs sont restées sans suite. Pour les mêmes responsables en charge du projet, la résiliation du marché avec l'entreprise réalisatrice a été prononcée et un avis d'appel d'offres sera lancé pour engager une autre entreprise. La question que se posent les bénéficières est pourquoi tout ce retard pour une simple résiliation du marché ? « Les programmes inscrits en même temps que le nôtre ont tous été livrés. Seule la commune d'Aomar connaît ce genre de problèmes. D'ailleurs même le programme du social est à l'arrêt », déclarent-ils. Concernant les 50 logements du marché hebdomadaire, le problème de l'arrêt des travaux serait lié au permis de construire, notent les responsables concernés. Quant aux 118 logements, des F3 semi-finis du village Krarib, dont les travaux ont été lancés en 2003, 20 unités seulement ont été achevées mais non encore attribuées, et 12 autres à l'arrêt. Pour le reste, les consultations pour le choix des entreprises seraient en cours nous fait-on savoir. Dans la commune de Kadiria, également chef-lieu de daïra, le projet des 150 logements lancé en 2002, voit ses travaux arrêtés pour manque de crédits. Ledit projet vient d'être confié à Cosider - après la fermeture de la route par les bénéficiaires - qui procède actuellement au confortement des structures en béton, car étant mal faites par la précédente entreprise. Un autre bloc sera attribué prochainement, affirme-t-on à l'agence foncière.