Dès la tombée de la nuit, des centaines de chats et de chiens errants se déploient dans les rues de Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira, à la recherche de poubelles bien garnies. L'absence de toute opération d'abattage depuis 1998 a grandement favorisé la prolifération de ces digitigrades, qui se pavanent désormais en terrain conquis. En plus du renversement des poubelles et l'éventration des sachets en plastique, les chiens passent la nuit à aboyer dans les rues de la ville, n'hésitant pas à s'attaquer à quiconque oserait leur dénier ce « droit ». Toutefois, les chiens errants ne sont pas uniquement en ville. Ils prolifèrent aussi, et surtout, aux abords des abattoirs et de tout autre endroit où il y a à manger, comme le cantonnement militaire près de la ferme Zaâmoume, à 3 km de Lakhdaria. Il y a également des chiens qui n'ont rien d'errants mais qui posent problème. Un exemple parmi d'autres : sur la piste menant aux chantiers de CITIC/CRCC, six chiens d'un berger s'attaquent régulièrement aux piétons et aux véhicules légers qui passent par là. Pourtant, un début de solution avait été trouvé à ce problème de chats et de chiens errants avec l'arrivée des Chinois dans la région. Mais les services de sécurité, pour éviter toute équivoque, ont vite fait d'interdire aux Algériens de vendre des chats et des chiens à leurs nouveaux voisins asiatiques. Enfin, nul besoin d'être médecin ou vétérinaire pour rappeler, des fois qu'on l'aurait oublié, que la rage, maladie incurable (heureusement qu'il y a le vaccin antirabique), est généralement transmise à l'être humain par le chien ou le chat. En tout cas, l'émission Min Waqiôuna de l'ENTV a traité ce sujet et montré comment s'y prendre dans pareil cas. Reste à savoir si les nouveaux élus à l'APC de Lakhdaria l'ont regardée et s'ils peuvent vraiment s'en inspirer.