Au niveau des agences de l'ANEM de la wilaya d'Oran, c'est le branle-bas de combat pour des centaines de jeunes diplômés désireux d'intégrer le monde du travail. Mais pour des raisons liées aux procédures de délivrance de cette carte administrative, les jeunes qui font le pied de grue sont généralement éconduits. Au niveau de l'agence « Adda Benaouda », des dizaines de demandeurs d'emploi attendent stoïquement sous le soleil caniculaire du mois d'août. « Cela fait une semaine que j'essaie d'obtenir ma carte bleue, mais sans résultat », se plaint un jeune diplômé en électronique. Au niveau de cette agence de l'ANEM qui couvre des localités relevant de la daïra d'Es Sénia, des secteurs urbains de la zone Est ainsi que certaines communes d'Oran, il faut se lever de bonne heure pour espérer obtenir sa carte. Le mois d'août étant propice au recrutement, c'est tout naturellement que les jeunes s'agglutinent devant l'agence de Plateau dès le lever du jour. La seule employée chargée à la fois de la réception, de l'orientation, de l'inscription et de la délivrance du sésame est littéralement dépassée. Assaillie de toute part, la préposée tente tant bien que mal de satisfaire le maximum de demandeurs. Mais les nerfs finissent par lâcher dans une atmosphère rendue électrique par le nombre sans cesse grandissant des jeunes diplômés. « L'horaire d'ouverture et de travail de l'agence (8h à 12h) ne nous arrange pas car nous sommes nombreux à rentrer bredouilles chez nous.Les responsables du secteur devraient se pencher sérieusement sur le problème afin de mettre un terme à cette situation contraignante », déplorent des jeunes diplômés. Carences Dans la foulée, des demandeurs exhibent leur numéro qui leur permet d'accéder au seul guichet pour l'obtention de la carte bleue. « Il est inadmissible qu'une agence d'emploi fonctionne seulement avec une seule employée », s'insurgent des demandeurs d'emplois. Les récriminations fusent et on entend des jeunes exiger le renforcement de l'agence en moyens humains et matériels. Forcés de revenir le lendemain, les jeunes s'amassent devant l'agence avec un seul objectif : obtenir la carte bleue et disparaître. Pour rappel, l'instauration de la carte bleue par le ministère de tutelle est exigée par les employeurs afin de prévenir contre les risques de recrutements parachutés. Cette mesure visant à assouplir les conditions de recrutement des jeunes universitaires est salutaire si elle est bien gérée.