Cet état de fait dénote la faiblesse d'une coordination effective entre les entreprises (secteur public ou privé) et les administrations des communes d'Oran. Le non respect du calendrier des affectations, la dérégulation dans le traitement des dossiers de demandes d'emplois, les incohérences relevées au niveau de certaines mairies en matière de régularisation des jeunes chômeurs, la méconnaissance des mécanismes régissant le code de travail ainsi que la non application du droit de travail sont parmi les causes majeures du dysfonctionnement dont souffrent particulièrement les jeunes en quête d'emploi. Selon notre source, des centaines de dossiers de demandes d'emplois répertoriés au niveau des différentes agences relevant de l'ANEM, sont en « souffrance ». « Nous ne pouvons plus tolérer l'irrespect de la législation du travail par des responsables locaux qui ne respectent pas les instructions de la tutelle », avertit un responsable d'une antenne de l'ANEM. Pour notre interlocuteur, cet état de fait dénote la faiblesse d'une coordination effective entre les entreprises (secteur public ou privé) et les administrations des communes d'Oran. Dysfonctionnement Sur ce plan, le recrutement concernant les emplois permanents ou temporaires est tributaire de la décision ministérielle en date du 14 mars 2004. « L'affichage d'embauche dans plusieurs APC de la wilaya est antinomique avec l'esprit des textes de la législation du travail », affirme notre interlocuteur. Selon lui, « des jeunes qui se présentent aux guichets des APC sont aussitôt orientés vers nos services (ANEM) pour l'obtention de la carte bleue ouvrant droit au travail. Mais à notre niveau, ces postes de travail n'existent pas », ajoute-t-il. Les mécontentements manifestés récemment dans des localités de la wilaya d'Oran prouvent, si besoin est, le dysfonctionnement avéré né de la transgression des textes en matière de législation du travail. Dans la localité de Gdyel où il n'existe pas d'antenne de l'ANEM, les jeunes chômeurs qui font le déplacement à Aïn El Bia y sont carrément ignorés et éconduits. Un autre responsable d'une agence de l'ANEM a une lecture critique de certaines administrations communales « qui ignorent jusqu'à l'existence de ces textes. » Pour lui, comme pour d'autres responsables du secteur du travail, l'intérêt accordé à la législation du travail brille par l'absence d'un suivi du dispositif d'encadrement lié au marché du travail.