Des pannes périodiques affectent la station de dessalement de l'eau de mer du Hamma comme celle signalée jeudi dernier. Des ingénieurs spécialistes ont été appelés à la rescousse pour en réduire les effets, affirment des sources proches du projet. George El Haddad, directeur général de Hamma Water Desalination (HWD Spa), la joint-venture assurant la mise en marche de l'usine, affirme pour sa part que la panne de jeudi n'est pas catastrophique. « La panne de cet après-midi de jeudi n'a pas duré trop longtemps, tout juste deux heures. Ces sont des choses qui arrivent toujours. C'est comparable à une coupure d'électricité qui peut affecter le domicile d'un particulier mais sans grandes conséquences. En somme, rien de plus anormal », relève El Haddad en affirmant que des « réglages » ont été nécessaires à l'occasion. Sans trop s'étendre sur l'origine de la panne, le DG de HWD relèvera que l'alimentation du grand Alger « se fait normalement ». « Aucun souci ne doit être fait », poursuit-il. Les pannes ont-elles augmenté depuis la mise en fonction de l'usine à la mi-février dernier ? Motus et bouche cousue. Au problème de la pollution vite battu en brèche par la société semble s'ajouter le problème de la mise en marche quotidienne de l'usine. La joint-venture est détenue par Ionics (Etats-Unis), à hauteur de 70% et par AEC et l'Algérienne des eaux (ADE) à hauteur de 30%. L'usine du Hamma a été construite sous forme de « build, own and operate », obligeant la société réalisatrice à en assurer la gestion durant une période de 25 ans pour le propriétaire actuel. Quelque 200 000 m3/jour est le volume de l'eau devant être « mis sur le marché » par cette usine composée de trois unités avec neuf trains de 25 126 m3/j chacun. Le tiers de eaux dans la capitale seront ainsi produites par la station du Hamma.