La société Hamma Water Desalination sera à l'arrêt à partir d'aujourd'hui et ce, jusqu'au lundi. Les raisons invoquées par la société dans un communiqué de presse laconique sont les travaux d'entretien et de maintenance. Des arrêts sont souvent signalés dans cette station mise en fonction à la mi-février dernier. Des ingénieurs ont été souvent appelés à la rescousse en août dernier pour réparer des pannes devenues, signale-t-on, récurrentes. Contacté, George El Haddad, directeur général de la joint-venture HWD, nous a affirmé que la panne n'est pas catastrophique (voir El Watan 17 août 2008). « La panne de cet après-midi de jeudi n'a pas duré trop longtemps, tout juste deux heures. Ce sont des choses qui arrivent toujours », a-t-il relevé en nous faisant remarquer que des « réglages » ont été nécessaires. Le directeur n'a pas voulu s'exprimer sur la fréquence des pannes qui a augmenté depuis la mise en fonction de l'usine à la mi-février. Le problème de la mise en marche de l'usine semble devenir une préoccupation pour les pouvoirs publics, confrontés aux investissements réalisés par des sociétés étrangères peu regardantes sur beaucoup d'aspects. Les usines clefs en main, dont la « mise en marche n'est guère facile », ne font plus l'unanimité. L'usine du Hamma a été construite sous forme de « build, own and operate » ; la société réalisatrice en assurera la gestion durant une période de 25 ans. Pas moins de 200 000 m3/jour devaient être « mis sur le marché » par cette usine, qui n'assure que le tiers des besoins en eau de la capitale. Le ministre des Ressources en eau, Abdelkader Sellal, effectuera, aujourd'hui, une visite d'inspection et de travail dans la wilaya. L'aspect dessalement sera « pris en charge » lors de cette visite avec une attention plus accrue au secteur de l'assainissement et de l'épuration des eaux usées.