Après avoir connu les aléas d'une instabilité administrative et la période de blocage (2002-2007), l'APC d'Akbil doit aujourd'hui surmonter les entraves qui n'ont que trop retardé son décollage, pour relancer plus d'une quarantaine de projets en dormance. « Pas moins de 42 projets demeurant en suspens ont dû être relancés, cinq projets non moins importants n'ont même pas vu leur démarrage avant notre arrivée, ce qui non seulement avait pénalisé la population, mais aussi accusé un retard avéré dans la gestion des PCD », dira M. Ahmed Saïd, P/APC d'Akbil. Beaucoup de difficultés donc dans la gestion globale de pas moins de 54 opérations à traiter avec un service technique qui, à en croire l'élu communal, n'a jusque là pas connu de telles charges. Rappelons que les précédents mandats ont été sous la houlette de l'administration (daïra) qui aurait souvent brillé par son absence. Par ailleurs, l'urgence est accordée cette année au secteur de l'hydraulique qui, de l'avis de tous les élus, absorbe une bonne partie des enveloppes allouées aux PCD, soit en AEP ou en réseau d'assainissement qui se renouvellent chaque saison. C'est aussi un domaine laissé au libre compte de l'anarchie et du manque d'étude, notamment dans la répartition à travers villages et quartiers. En matière de logement et d'habitat rural, Akbil souffre encore à l'instar des autres localités perchées sur ces reliefs montagneux des embarras parfois insurmontables. A titre d'exemple « 310 dossiers à la construction dans le cadre de l'habitat rural patinent, car, semble-t-il, les citoyens ont besoin de logements sociaux, clé en main et non d'habitat rural qui les aurait enfoncés un peu plus dans la précarité », s'accorde-t-on à dire. Dans le même ordre d'idée, on nous apprend que pas moins de 47 personnes n'ont même pas osé démarrer faute de moyens financiers. En effet, beaucoup d'encre a coulé à propos de la formule d'aide qui, même revue à la hausse (700 000 DA), le bénéficiaire nécessiteux ne peut toujours pas assurer les coûts des fondations qui engloutissent une fortune avant toute forme de bâtis. Le terrain communal faisant défaut et les parcelles foncières appartenant aux privés, Akbil se concertera sans doute avec les promoteurs immobiliers à mesure qu'une quelconque offre d'assiette permettant d'implanter des bâtiments se manifeste de la part des particuliers. « Un programme de 60 logements aurait été transféré ailleurs pour cause de non disponibilité d'assiette foncière », ajoutera M. Ahmed Saïd. Encore que les 72 locaux du programme du président de la République demeurent encore à l'arrêt. Quant au réseau routier, trois pistes ont été inscrites au revêtement. Le PPDRI en relance prendra en charge le plus important chemin menant vers Ath Hami, dès lors que son estimation avoisine les 4 milliards de centimes (dépassant de loin la totalité des PCD). Les habitants du hameau Ath Hami doivent, par conséquent, prendre encore leur mal en patience et espérer au redémarrage du fameux PPDRI. Les travaux publics s'occuperont d'ores et déjà des pistes d'Ighil Ali et d'Aït Sellane. Désormais, avec les organisations associatives et les comités de villages, il conviendrait de réfléchir sur les voies et moyens à réinvestir pour parer aux manques : le transport scolaire, n'était-ce les conventions avec les transporteurs privés, pose encore un sérieux problème ; la maison de jeunes, réceptionnée récemment reste sans équipements.