Situé à quelques encablures du chef-lieu de la commune d'Akbil (15 km à l'est de Aïn El Hammam), Ath Hami est un hameau qui compte pas moins d'une quarantaine de foyers enclavés. Par conséquent, les habitants sont contraints de quitter leur terre pour aller vivre dans les centres urbains ou dans des petites villes de l'intérieur pour des raisons de simple confort, mais surtout pour la scolarité des enfants. Dans une requête signée par une quarantaine de citoyens-résidents à Ath Hami, ils expriment leur désarroi aux instances concernées par les interminables projets de développement communaux qui n'ont jamais démarré. « Une piste datant des années 1930, allant de Souk El Djemaâ au barrage de El Hammam Boudrar et s'étalant sur environ 3,5 km demeure impraticable », tempête un citoyen sexagénaire qui ajoute : « la piste était plus praticable à l'époque coloniale », ajoute t-il. Inscrit dans plusieurs projets (PCD), le revêtement de la piste en question a été à maintes fois retardé par les élus successifs de l'APC d'Akbil. Cette situation d'enclavement a engendré une forme d'exode rural au moment où certains responsables favorisent ailleurs l'initiative de développement rural et de projets pilotes. « Les désagréments du tronçon routier sont déjà insurmontables : scolarité difficile, fêtes familiales, funérailles, acheminement des marchandises ou de matériaux de construction », indique la déclaration. Les oubliés d'Ath Hami attendent.