ONU: 92% des maisons à Ghaza détruites par l'agression sioniste    L'OMS prête à augmenter l'aide à Ghaza mais sous condition    Le PAM espère nourrir rapidement un million de personnes à Ghaza    Le soutien à la femme rurale au centre des priorités    Journée nationale de la Commune    Derbal pose le bilan 2024 et poste les grandes attentes de l'année 2025    Des clusters pour répondre aux besoins du marché national    Le décryptage… (Partie 1)    Trump commencera à expulser les migrants des Etats-Unis après son investiture    Le Président sud-coréen a décidé de participer aux sessions de la Cour constitutionnelle    JSK : Mehdi Boudjemaâ signe pour deux ans et demi    Trois défaites, une élimination et des questions    MC Saïda : Omar Belkhira rejoint le club égyptien «Ceramica Cleopatra»    Une bande de cambrioleurs neutralisée    La sécurité routière en période d'intempéries    Des centaines de familles coincées sur les routes de montagne ont été secourues par la Gendarmerie nationale    Comment faire pour lire plus de livres ?    Le Caftan coLe Caftan constantinoisnstantinois    Le Président Tebboune assure les cinéastes de son soutien    Le président de l'ONSC reçoit l'écrivaine française Isabelle Vahé    Conseil de la nation : poursuite des réunions du groupe de travail chargé de l'examen des deux avant-projets de loi relatifs aux partis et aux associations    Assises nationales sur le cinéma : le président de la République souligne la nécessité de sortir avec des recommandations permettant au cinéma algérien de retrouver son lustre d'antan    Jijel : Algerian Qatari Steel a exporté 700.000 tonnes de produits sidérurgiques en 2024    Mohamed Meridja distingué par l'Union africaine pour son engagement indéfectible envers le judo    Sonatrach prend part au Sommet économique et énergétique de la Libye    Assises nationales sur le cinéma : M. Ballalou met en avant le rôle de l'Etat dans la promotion du paysage culturel    Oran : réception de la station de traitement des eaux usées d'Aïn El-Bia au second semestre 2025    Réhabilitation et extension du Barrage vert : des progrès satisfaisants concrétisés depuis la relance du projet    Conservation des forêts d'Oran : recensement des oiseaux migrateurs aquatiques dans huit zones humides    La 5e édition du "Ramadhan au Palais" du 4 au 26 mars au Palais des expositions    Sport scolaire: création de dix ligues de wilayas dans le sud du pays    Le président de la République préside la cérémonie d'ouverture des travaux des assises nationales sur le cinéma    Pétanque/concours national: la triplette de Tlemcen sacrée à El Oued    Caravane de formation sur les opportunités d'investissement et d'entrepreneuriat au profit des jeunes    Journée nationale de la commune: un nouveau système de gestion des collectivités locales en 2025    Le ministre présente ses condoléances suite au décès du Moudjahid Mohamed Hadj Hamou,        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Démission de Pervez Musharraf : Inquiétude de l'Inde
Publié dans El Watan le 21 - 08 - 2008

Le départ du président pakistanais, Pervez Musharraf, a créé un vide politique qui inquiète l'Inde au moment où le fragile processus de paix entre les deux puissances nucléaires militaires subit un coup de froid, à cause du terrorisme et du Cachemire.
Derrière la neutralité de la diplomatie indienne, qui a qualifié la démission de M. Musharraf « d'affaire intérieure », il ne s'agit « vraiment pas d'une bonne nouvelle pour l'Inde », décrypte un général en retraite de l'armée indienne, Ashok Mehta. New Delhi « s'était habituée à travailler avec Musharraf, lequel était à la fois chef des armées et président, incarnant une autorité unique », explique l'officier. « Mais maintenant, personne ne sait qui est aux commandes », s'alarme-t-il. Pire, avance le diplomate Kanwal Sibal, « personne en Inde ou aux Etats-Unis n'a confiance dans les capacités du gouvernement pakistanais à s'en sortir après avoir poussé le président à quitter le pouvoir ». Certes, M. Musharraf « est parti », proclame en une le Hindustan Times, mais « l'Inde devrait s'inquiéter » car « des groupes terroristes vont viser le Cachemire », prévient le quotidien national. Pourtant, au cours des neuf années de son règne, M. Musharraf était honni à New Delhi, la presse et des diplomates le jugeant « arrogant », « trop sûr de lui », voire « imprévisible ». Surtout, « le renard rusé » pakistanais était soupçonné par le rival indien de double jeu, pointe Uday Bhaskar de l'Institut d'analyses et d'études des questions de défense à New Delhi.
D'un côté, M. Musharraf s'affichait en allié des Etats-Unis dans leur « guerre contre le terrorisme », de l'autre, il manipulait des groupes islamistes pakistanais, notamment au Cachemire, qui ont commis des attentats sur le sol indien, dénonce le chercheur. L'Inde garde en travers de la gorge la mini-guerre de Kargil, sur les sommets himalayens du Cachemire, provoquée au printemps 1999 par le général Musharraf, alors chef de l'armée. Celle-ci avait aidé des militants islamistes cachemiris pakistanais à passer au Cachemire indien en franchissant la ligne de contrôle qui coupe le territoire en deux depuis 1949. C'est le long de cette frontière de facto, que les voisins avaient massé des troupes et frôlé la guerre, après un attentat contre le Parlement indien en décembre 2001, mis sur le compte de Cachemiris islamistes soutenus par Islamabad. Le Cachemire reste un terrible abcès de fixation entre l'Inde et le Pakistan. Il a provoqué deux de leurs trois guerres depuis la naissance de ces nations les 14 et 15 août 1947 par la partition bâclée et sanglante de l'Empire britannique des Indes. Alors que le Cachemire indien est à nouveau secoué par des violences depuis juin, sur fond de tensions entre hindous et musulmans, les « meilleurs ennemis du monde », comme les qualifient diplomates et politologues occidentaux, ont repris leurs échanges acrimonieux. Pour le 61e anniversaire de l'indépendance de l'Inde, le Premier ministre, Manmohan Singh, a pressé le Pakistan de lutter contre le « terrorisme », sous peine de « réduire à néant » leur laborieux dialogue de paix. Pour M. Singh, l'attentat suicide contre l'ambassade d'Inde en Afghanistan le 7 juillet dernier (60 morts) a « jeté une ombre sur nos relations ».
New Delhi et le président afghan Hamid Karzaï accusent les services de renseignement pakistanais (ISI) d'être derrière cette attaque, ce qu'Islamabad a nié. Pour autant, relève le général Mehta, c'est sous la présidence de Musharraf qu'a été conclu en novembre 2003, un cessez-le-feu le long de la Ligne de contrôle et qu'a repris en janvier 2004, le processus de paix. Consciente de la complexité de ses relations avec le Pakistan, l'Inde avait fini par admettre que M. Musharraf était « l'homme avec lequel elle pouvait traiter », conclut le militaire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.